Guy Roux: « Montpellier, le titre de l’état d’esprit et du collectif »

Il était en entretien dans les colonnes du Midi Libre et il était difficile pour Guy Roux de comparer, aujourd’hui, deux clubs comme le MHSC et l’AJ Auxerre dotés pourtant d’un passé similaire:

«Ce n’est plus tout à fait vrai. À l’inverse de Montpellier, rare club qui a préservé un capital entièrement français, Auxerre appartient à une entreprise chinoise. Auxerre, avec ses 37000 habitants, équivaut à un quartier de Montpellier. Sinon, les deux clubs sont partis de la DH (division d’honneur) pour accéder à la 1ère division. J’ai fait un gros bout de route avec « Loulou », l’un de mes amis. On l’était 363 jours par an. C’était moins affectueux les deux autres jours.»

Le quotidien régional lui demandait alors de se rappeler ce qu’il faisait le 20 mai 2012, soir de sacre pour le Montpellier Hérault à Auxerre:

« J’étais chez moi. J’avais été prévenu qu’il y aurait le bazar. Les supporters n’ont balancé que des balles de tennis et du papier toilette. Zéro blessé, zéro fumée pour une manif’ inventive. C’était amusant : il y avait en tribunes Manuel Valls, qui inaugurait ses fonctions de ministre de l’intérieur.

On a fait durer le championnat une demi-heure de plus pour Montpellier qui fêtait le titre. C’était son tour. Aujourd’hui, avec les trois meilleurs joueurs du monde on peut être champion. Ce n’était ni le cas de Montpellier, ni d’Auxerre. C’était le titre de l’état d’esprit et du collectif. »