
Seulement une question de “Delort dépendance” ?
C’est la conclusion donnée par plusieurs médias pour “expliquer” la défaite des Pailladins en Principauté. Sans Andy Delort, le MHSC n’est rien. N’est-ce pas un peu simple et surtout réducteur pour les autres joueurs que de tout ramener à l’absence d’une seule personne ? Ce n’est pas parce que Lamartine le disait, qu’il faut forcément le croire.
Andy Delort est clairement notre meilleur atout offensif, personne ne pourra contredire cette affirmation. 9 buts en Ligue 1 cette saison, l’attaquant Pailladin ne pourra que manquer lorsqu’il ne sera pas sur le pré. Mais, alors que tout allait forcément reposer sur les épaules de Gaëtan Laborde pour le suppléer, a-t-il vraiment été positionné dans des conditions optimales ?
Pour parler d’une Delort dépendance, il aurait fallu dans un premier temps que la comparaison puisse être possible. Habitué à jouer à deux pointes journée après journée, l’ancien Bordelais se retrouvait à Louis II comme seul attaquant de pointe et de métier. Comment espérer un rendement d’un joueur quand il est esseulé à la pointe d’une attaque et soutenu uniquement par des milieux centraux ? La situation fût déjà tentée à Reims lors de la phase aller, le résultat avait été des plus mauvais. Pensez-vous que si Andy Delort s’était retrouvé dans le rôle de Gaëtan Laborde, hier soir, l’international algérien aurait pu débloquer la situation et offrir des points au MHSC ? Qu’une personne capable d’y mettre sa main à couper lève la main.
Encore une fois, il n’est pas ici question de remettre en doute l’importance d’Andy Delort pour notre Paillade puisqu’il est sa principale arme mais de trouver d’autres explications à cette contre-performance. Joris Chotard, transparent jusqu’à sa sortie, a été remplacé par notre coréen, Yun Il-Lok, et bizarrement, ce petit plus offensif a permis de lancer quelques attaques construites. Quelques attaques ne relevant pas d’ailleurs uniquement de contres-favorables ou de prouesses individuelles. Alors si la physionomie du match poussait forcément les héraultais à aller chercher l’égalisation, un peu plus de présence offensive débloque forcément quelques situations.
Le système proposé au coup d’envoi ne pouvait offrir guère mieux qu’un point au Montpellier Hérault, Andy Delort ou pas. Le pari a eu le mérite d’être tenté, ramener un point du rocher n’aurait pas fait tâche, malheureusement, il n’en fût rien. Il est donc difficile de parler d’une Delort dépendance quand les moyens donnés à l’attaquant aligné se rapprochent du néant.
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