
Nouzaret: “J’ai kidnappé un agent de joueurs”
Dans l’émission 100% Paillade sur France Bleu Hérault, Robert Nouzaret a raconté une anecdote assez folle du temps où il était manager de Montpellier. Un pur bonheur avec le recul, une scène qui doit avoir une trentaine d’années au minimum, digne d’un film d’Audiard.
“Un jour, alors que j’étais manager de Montpellier, un agent de joueurs nous devait beaucoup d’argent. Je connaissais bien sa femme, je savais où il habitait, je suis monté à Paris avec des costauds bien comme il faut pour récupérer l’argent. Nous sommes arrivés chez elle dans un grand immeuble, il n’était pas là, il y avait les enfants. Nous l’avons attendu, je faisais jouer sur mes genoux leurs enfants. Et quand il a sonné, sa femme a dû avoir un relent d’amour parce qu’ils étaient séparés et il a du s’apercevoir d’un truc, il a voulu partir en courant en prenant l’ascenseur. Parmi les gars qui étaient venus avec moi, il y en avait qui courait très vite, puisqu’il est descendu par les escaliers et qu’il était arrivé avant l’ascenseur.
On a chopé le gars, on l’a mis dans une voiture. Les gens dehors se demandaient ce qu’il se passait, on a dit qu’on était de la police et qu’on était en opération. On était des barjots. On a foncé à toute vitesse parce qu’on avait peur de se faire arrêter. Alors qu’on aurait très bien pu se faire arrêter par la police parce qu’on roulait trop vite. On avait peur de se faire arrêter pour le kidnapping. On est arrivé à Sète, on a mis le gars dans une cabane de pécheur avec l’un des gorilles pour le surveiller. Et tous les matins, nous lui demandions comment il allait nous rembourser. Il nous disait qu’il les avait perdus. Nous on l’a échappé belle parce que l’avocat du club nous disait à Loulou et à moi, mais vous êtes des barjots. Et tout s’est bien terminé, il n’y a pas eu mort d’homme et au bout de deux trois jours, il nous a rendu les sous.”
Comme quoi, deux jours au frais à Sète permettent de retrouver rapidement la mémoire.
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