
Thierry Laurey: “Savanier, un vrai maestro”
Mi-janvier, Thierry Laurey était l’invité de 100% Paillade. Interrogé par Bertrand Queneutte, l’ancien Pailladin se souvenait des premiers pas de Téji Savanier dans le monde professionnel:
“Je n’aurais pas la prétention de dire que j’ai lancé Téji Savanier. Il sortait du centre de formation du Montpellier Hérault, on l’avait pas conservé, et il avait rebondi à Arles-Avignon avec Faruk Hadzibegic, qui avait pris l’équipe et qui avait déjà fait joué Savanier. Donc rendons à César ce qui lui appartient. Moi j’ai pris le relai derrière après une série de mauvais résultats et il est vrai, que Téji avait joué régulièrement avec nous mais il n’occupait pas le même poste qu’aujourd’hui, il était plus excentré. Il avait une qualité technique indéniable mais il était jeune, il n’avait pas toute la maitrise qu’il pouvait avoir aujourd’hui. Là, c’est un vrai maestro, on lui donne les clés du camion et il se débrouille tout seul. A l’époque, il avait beaucoup de choses à apprendre et il avait bien fait de partir à Arles-Avignon pour s’imprégner un peu mieux du haut niveau. Il avait un gros potentiel, il fallait le peaufiner et laisser faire le travail tout seul.”
Pensait-il pour autant qu’il puisse atteindre un tel niveau ?
“On voyait que c’était un garçon qui était doué, avec des capacités. Mais il n’était pas suffisamment sérieux, il cherchait à mettre des choses en place dans sa vie que ça soit sur le terrain ou en dehors. Il a fallu qu’il attende quelques années pour trouver la bonne équipe, avec Nîmes, et le bon moment avec la montée de Ligue 2 à Ligue 1. Il a fait des choses dans le bon ordre et je suis très content de le voir, d’ailleurs, quand je le vois, je le chambre un peu. On a toujours eu de bonnes relations, on avait vécu une belle saison à Arles-Avignon.”
Comme à son habitude, Benjamin Psaume n’a pas pu s’empêcher de questionner Thierry Laurey sur la possibilité de voir Téji avec les Bleus:
“Il a un handicap, c’est son âge. C’est compliqué pour intégrer l’équipe de France. Intrinsèquement, il a le niveau. Je ne veux pas de créer de problèmes en disant, mais aujourd’hui, deux garçons que je connais très bien en Championnat de France, mériteraient une sélection: Téji Savanier et Ludovic Ajorque. Deux profils atypiques, deux profils de vrais joueurs de football, sans le moindre sous-entendu. Ils sont deux mecs extraordinaires dans le jeu mais aussi dans leur mentalité, dans l’impact qu’ils ont sur une équipe. Je trouve dommage que ces garçons n’aient pas leur chance et je dis bien une chance. On connait les critères de certains sélectionneurs et ils ne sont peut-être pas partagés par tout le monde , mais ils existent et il faut les respecter.”
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