
Le coaching d’Olivier Dall’Oglio
Olivier Dall’Oglio continue de composer avec les suspensions et les blessures. Si en défense et au milieu, c’était du classique, il avait choisi de titulariser deux attaquants axiaux avec Germain et Wahi qui devaient se faire servir par Mollet et Gioacchini sur les côtés. Malheureusement, les Pailladins n’ont tiré que trois petites fois au but. Nicholas Gioacchini, qui a souvent la confiance de son entraîneur quand il y a des absents, semble montrer ses limites pour apporter une réelle plus-value au collectif en étant aligné d’entrée. Sa fougue ne peut pas pallier son manque technique et tactique sur des prestations de plus longue haleine. Il faudrait peut-être tenter autre chose. Florent Mollet et Valère Germain ont eux aussi eu du mal à se mettre en valeur. Elye Wahi, avec son but et l’expulsion qu’il aurait pu provoquer a davantage gêné les centraux stéphanois. Ce que nous retiendrons, c’est que l’ensemble manque de complémentarité, d’automatismes et de fluidité. Il faudra être bien plus dangereux à l’avenir pour espérer engranger des points. C’est bien d’être efficace, c’est même souvent une nécessité, mais sur du long terme, cela semble compliqué surtout quand l’équipe subit derrière et que personne n’est capable de tenir le ballon.
Défensivement, il y aussi eu des lacunes, tant dans les relances que dans les duels. Mamadou Sakho, solide, a eu plus de mal dans les transmissions. Nicolas Cozza a parfois mis du temps à sortir sur le porteur du ballon. Arnaud Souquet quant à lui, malgré sa passe décisive a subi la foudre Nordin. Auteur de la perte de balle sur le premier but, il s’est fait déposer par Nordin sur le troisième but, pris de vitesse et par les dribbles de l’attaquant stéphanois. Ristic a été solidaire, lâchant le marquage sur Khazri. Seul Jonas Omlin est sorti du lot, auteur d’une solide prestation et maintenant l’équipe dans la partie à de nombreuses reprises. Dimitry Bertaud, son successeur, n’a malheureusement rien pu faire sur les jolis buts des Verts, avouons-le.
En ce qui concerne les remplacements, Sacha Delaye, Léo Leroy et Béni Makouana ont montré des limites. Les deux milieux ont manqué d’impact dans les duels, parfois trop tendres pour en sortir vainqueurs et pour récupérer des ballons qui auraient pu permettre de faire souffler l’équipe dans une fin de match intense. Ne leur jetons pas la pierre, ils sont encore dans l’apprentissage du niveau Ligue 1 et être plus agressifs, plus méchants dans les duels font partie des choses qu’ils doivent encore travailler. Béni Makouana s’est démené, comme souvent, et bien que peu aidé par ses coéquipiers, il s’est parfois lancé dans des raids solitaires infructueux. Il doit apprendre à faire mieux dans les phases de possession et de conservation.
Ainsi, avec un effectif diminué, Olivier Dall’Oglio a dû composer du mieux possible. Le manque de solution sur le terrain n’a pas pu être solutionné par le banc. Le manque de profondeur de ce domaine avec peu de joueurs d’expérience ne permet pas de donner un second souffle à l’équipe quand le scénario se complique. C’est dommage. Il faudra se relancer dès la semaine prochaine avec la réception de Lille à domicile.
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