[Débat] Du grand Mendes?

Mine de rien, Pedro Mendes va démarrer sa 4e saison au sein du MHSC. Un record pour le défenseur depuis son départ du Sporting, son club formateur vers l’Italie et Parme puis Sassuolo. Et après deux saisons rennaises, Pedro débarque dans l’Hérault dans l’ombre d’un Giovanni Sio censé redonner du peps à l’attaque Pailladine.

Auteur d’une saison correcte, il s’est tout de suite imposé en orange et bleu, se signalant par son agressivité assumée et marquée de 13 cartons jaunes et un rouge toutes compétitions confondues. S’ensuit un exercice 2018-2019 plus maîtrisé, avec « seulement » 7 jaunes et un rouge tcc. Deux saisons bouclées à plus de 30 matchs, faisant de lui un pilier défensif du MHSC aux côtés de Vito Hilton et Daniel Congré et l’ayant porté à la sélection portugaise, pourtant pas en manque d’arguments défensifs, avec deux convocations et finalement une entrée en jeu en amical en Ecosse fin 2018.

Mais la saison écoulée semble symptomatique des mauvais côtés de l’international portugais. Dur sur l’homme, Pedro Mendes est un défenseur toujours à la limite de la faute. Quand ça passe, c’est magnifique mais, quand ça ne passe pas, ça casse. Comme lors de la réception du PSG où, suite à son expulsion en taclant Neymar – lui offrant le coup-franc de l’égalisation – il a sûrement précipité le succès des hommes de Thomas Tuchel alors que les Pailladins semblaient résister vaillamment face à l’ogre Qatari. Symbole d’une saison certes avortée par le coronavirus mais où Pedro Mendes n’aura disputé que 16 matchs, durant lesquelles il est parvenu à récolter 11 cartons jaunes et 1 rouge. Des statistiques tout simplement affolantes.

Car si Pedro Mendes a déçu certains supporters, il n’en reste pas moins une valeur sure aux yeux de Michel Der Zakarian. S’il a raté des matchs en raison de suspensions (3 seulement au final), il a aussi souffert de blessures. D’abord à la hanche, responsable d’une prestation médiocre à Metz. Puis d’une sérieuse entorse du genou, qui l’a écarté des terrains les deux premiers mois de 2020. Mais quand le portugais était apte, ou même à moitié, le génie arménien n’a pas hésité à lui faire confiance en dépit de son penchant pour le corps arbitral, reléguant inexorablement Clément Vidal sur le banc, voire en tribune.

Rétabli pour le dernier match de la saison à Rennes, Pedro Mendes n’a pu redresser la barre suite à l’arrêt prématuré du championnat. Pourra-t-il le faire lors de l’exercice à venir? Verra-t-on à nouveau du grand Mendes?

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