[Exclu AP] Thomas Deruda: « La causerie à Sedan, un grand moment de fou rire » 2/2

Après avoir découvert hier, la première partie de notre entretien avec Thomas Deruda, place à la seconde, où l’ancien milieu de terrain du Montpellier Hérault, continue de se livrer sur cette année 2008/2009, synonyme de montée en Ligue 1:

  • Ce match de Lens, ça reste ta meilleure performance individuelle, ton meilleur souvenir à part la montée évidemment?

« Alors évidemment, il y a eu la montée mais on avait une telle pression ce soir-là. A Lens, de jouer dans un tel stade et de s’imposer, oui ça reste un magnifique souvenir. Surtout qu’on finit à 10 et qu’on marque en fin de rencontre. C’était une ambiance exceptionnelle dans le groupe ce soir-là. Et j’étais super content de mon match et une des rencontres d’après à Ajaccio je crois, Rolland ne met pas titulaire. Après un tel match à Lens, tu t’attends à ce que l’entraîneur remette la même équipe, mais lui non, il changeait tout le temps. Mais il a eu raison parce que je crois qu’on gagne là-bas et que je fais une passe décisive quand je rentre à Grégory Lacombe. 

Après individuellement, mon meilleur match c’est à Reims. Avec Jamel Saihi, on est aligné au milieu du terrain et on fait un match incroyable. On gagne (4-0) et ce jour-là, j’évoluais contre Didier Tholot qui était mon entraîneur la saison précédente et qui ne m’avait pas fait jouer. Et Rolland m’avait mis titulaire. J’avais vraiment envie de montrer ce jour-là qu’il aurait dû plus me faire jouer. »

  • Dans cette saison, il y a eu deux derbys, vous ne les avez pas gagnés… Tu t’en souviens?

« C’est un de mes regrets lors de la saison. C’est de ne pas avoir battu Nîmes. Je crois en fait que les recrues qui sont arrivées cette année-là, n’ont pas pris conscience de l’importance que prenait le derby et de la rivalité entre les deux clubs. On était une dizaine de recrues, c’est beaucoup et on l’a mal préparé à l’aller. J’ai été titulaire lors du match aller (1-1) et je ne suis pas rentré au retour. Mais aux Costières, quand j’ai vu l’ambiance au retour, tout le stade qui insultait le président Nicollin et qui chantait, je me suis rendu vraiment de l’animosité entre les deux clubs. 

Maintenant comme l’a dit Rolland à l’époque, l’important ce n’était pas de s’imposer dans les derbys mais de monter en première division. La défaite à Nîmes au retour puis celle contre Lens à la Mosson nous avaient fait mal. Et il n’y avait que Rolland qui croyait encore à la montée et qui nous a fait y croire. »

  • Peux-tu nous raconter une anecdote vraiment marrante sur cette saison?

« La causerie à Sedan restera un grand moment de fou rire général. Nous sommes à l’hôtel et Rolland, on ne sait pas pourquoi ce jour-là nous fait une causerie avec des grosses insultes ultra guerrières et vulgaires, du genre ce soir vous allez les e…., il faut les défoncer. C’était fait pour nous motiver mais franchement ça nous a fait plus rire parce que c’était pas dans son habitude. Et le pire, c’est que dans l’hôtel, ce jour-là, il y avait aussi un séminaire avec je sais pas une centaine de personnes dans la salle juste à côté. Et une femme a tapé à la porte et a demandé à Rolland d’arrêter de proférer des insultes, parce qu’ils ne pouvaient plus travailler. Alors, on est tous partis dans un fou rire, et ça reste vraiment un moment vraiment marrant. »

  • Peux-tu nous parler de Louis et de Laurent Nicollin?

« Louis Nicollin, c’est le meilleur président de toute ma carrière. Humainement tous les joueurs qui sont passés à Montpellier ont une anecdote à raconter avec Louis Nicollin. Moi quand je suis arrivé à Montpellier, au bout de quelques temps, il m’a appelé un jour à Grammont. Et il m’a dit qu’il ne comprenait pas pourquoi on ne m’avait pas fait jouer à Libourne la saison d’avant. Et j’étais fier de ça, ça voulait dire que je n’étais pas si nul que certains voulaient le laisser croire. C’était un président avec un grand coeur qui nous invitait chez lui à Saint Gabriel, où il nous régalait à chaque fois. Bon, évidemment, il y a eu des coups de gueule comme après notre défaite à Bastia. Il a dit que nous étions des crêpes Suzette. Mais ce soir-là, il avait raison parce qu’on avait vraiment été pas bon.

Laurent on est toujours en contact, on s’envoie de temps en temps des SMS, il a toujours un mot gentil pour moi. Ce n’était pas du tout évident de prendre la suite de son père et je vois que c’est un grand président aussi qui ira loin. Il n’a pas dans le style de son père, il parle moins fort mais il fait vraiment du très bon boulot. »

Un grand merci à Thomas Deruda qui s’est montré très disponible pour répondre à nos questions et qui nous a permis de se remémorer d’excellents souvenirs.

Semaine prochaine, nouvel interview d’un acteur majeur de cette montée en 2009 !

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