
Un Michel Der Zakarian comme on l’aime !
Michel Der Zakarian avait été critiqué ces derniers jours pour la gestion de son effectif. Notamment sur ce site que ça soit dans les articles ou dans vos commentaires mais également dans les médias nationaux, que ça soit sur France Bleu Hérault ou dans L’Equipe, qui dimanche encore, titré: “Der Zakarian: une gestion indigeste”.
Et comme la volonté de ce site est tant d’ouvrir le dialogue autour des forces que des faiblesses, il aurait été injuste de ne pas saluer les choix tactiques du génie arménien pour la réception de l’AS Saint-Étienne.
Si l’on récapitule très brièvement les reproches qui pouvaient être faits à l’entraineur Pailladin sur les dernières sorties, une hiérarchie concurrentielle rarement bousculée, des joueurs trop peu utilisés pour espérer des retombées sportives, des jeunes formés à Grammont peu sollicités, un schéma tactique qui n’évolue plus… Bref, tout un tas de petites choses perçues par certains et pas forcément par d’autres qui ont permis d’entretenir les débats durant de longues journées.
Contre l’ASSE, Michel Der Zakarian a foutu un coup de pied dans la fourmilière et a renvoyé ses principes à la benne. Débrief express.
- Même si cela fût forcé pour Ambroise Oyongo, forfait avant le coup d’envoi, les latéraux “bis” ont eu leur mot à dire. Junior Sambia et Mihailo Ristic alignés dès le coup d’envoi n’ont pas fait tâche. Il faudra évidemment nuancer pour le latéral droit qui a été expulsé avant la pause mais qui a malgré tout déposé un caviar sur le but de Delort.
- Fini le mode “borné”, à 10 toute la seconde mi-temps, Michel Der Zakarian a laissé de côté sa défense à 5 pour passer en mode inédit avec 4 défenseurs: Souquet, Le Tallec, Hilton, Congré. Ristic basculant sur un poste de milieu gauche, Laborde de milieu droit, laissant seul Andy Delort à la pointe du onze Pailladin. Un choix payant puisque les verts ne sont procurés que très rarement des situations dangereuses.
- Quel plaisir de voir sur le pré des jeunes de Grammont. 21ème apparition pour Joris Chotard et une ovation de la Butte lorsqu’il a foulé la pelouse de la Mosson. Jordan Ferri, malgré tout auteur de l’avant-dernière passe sur le but de Delort, était un peu en deçà par rapport à ses prestations du début de saison, le coach héraultais n’hésitant alors pas à faire rentrer le jeune vauclusien (18 ans, toujours agréable de le rappeler) pour apporter un souffle nouveau au milieu de terrain. Et enfin, Thibaut Vargas a lui aussi eu droit à sa quinzaine de minutes. Un peu perdu dans son placement sur certaines phases, MDZ n’hésitant pas à lui faire de grands signes pour le guider, le jeune aixois a évolué à un poste de milieu droit, son poste de pré-formation puisque replacé plus bas au fil des saisons par Frédéric Garny. Une explication que vous retrouverez dans une brève à venir dans les prochains jours.
Quoi qu’on en dise, même si la critique fera toujours partie du jeu, Michel Der Zakarian emmène notre club à des performances folles en championnat depuis son retour. Peu importe le sort de cette saison, depuis le titre en 2012, une telle stabilité est rare sur les bords de la Mosson et de Grammont, qui permet au MHSC de s’inscrire dans une progression constante en Ligue 1.
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