Camara, plus fort que Maradona

Drôle de semaine pour Souleymane Camara, en l’espace de quelques jours, on apprend que 2019-2020 sera sa dernière saison au club, avant qu’il ne devienne le joueur le plus capé de la Paillade au soir d’une large victoire 5-0 contre Caen. Depuis, les louanges sur le Sénégalais pleuvent de toutes parts. Alors à notre tour de participer à la Souleymania. 

Pour raconter Camara, il suffit de replonger dans le Montpellier-Toulouse d’avril dernier. 75e, après avoir mené, la Paillade vient de concéder l’égalisation. La stupeur règne à la Mosson alors que Montpellier est en train de perdre deux points précieux dans la course à l’Europe. C’est le moment choisi par Der Zak’ pour lancer Souley. Comme à chaque entrée de la légende, « Oh Camara est toujours là pour marquer comme Maradona » résonne dans les travées. 2 minutes plus tard, le Sénégalais se bat pour récupérer un ballon avant d’ouvrir le jeu vers Aguilar qui lui renvoi le cuir parfaitement. Un coup de casque bien placé, et voilà que Montpellier repasse devant. Le stade explose. Logiquement. Car un but de Camara en vaut deux en terme d’émotion.

Endosser la cape de supersub, quand la Paillade est mal barrée est donc le premier ingrédient de la recette Camara. Mais la fidélité hors pair de l’attaquant pour son quatrième club joue beaucoup dans l’affection du public. Dans une époque où les effectifs sont interchangeables. S’attacher à un joueur c’est s’exposer à son départ au prochain mercato, sauf qu’en restant fidèle à son club 13 saisons, c’est toute une génération de Pailladins qui a grandi avec Souley’. La mienne. Celle qui a connu la montée en Ligue 1, la finale de coupe de la Ligue puis la joie suprême avec le titre de champion de France en 2012. D’ailleurs cette fameuse saison, les supporteurs ne lui en ont pas voulu (ou pas longtemps) lorsqu’il rate son penalty contre Evian-Thonon-Gaillard à la 35e journée. Peut-être aussi parce qu’il plante derrière le premier but d’un match capital contre Rennes. La preuve d’un mental à toute épreuve . Si le titre reste aujourd’hui « son plus beau souvenir dans le football », c’est lui qui maintien Montpellier hors de la zone rouge lors de la saison de l’après. 10 pions. Sa meilleure année sur le plan comptable en Ligue 1, avec cerise sur le gâteau, un but égalisateur à la dernière minute d’un Schalke-Montpellier en Ligue des Champions. C’est lui, aussi, qui plante l’unique but de la victoire contre Caen lors de la rencontre en hommage à Loulou en 2017. Car oui, Camara est toujours là, que ce soit dans les pires comme dans les meilleurs moments de la Paillade.

Souley’ n’est peut-être pas le meilleur attaquant de la décennie du MHSC, il a même été parfois gentiment raillé pour sa technique et ses buts du genou. Mais peu importe, parce que Camara symbolise autre chose : la combativité et la continuité dans un club familial. Ce n’est pas un hasard donc si c’est son visage qui est choisi pour incarner nos valeurs sur un sticker de l’Armata, ni si on retrouve sa bouille sur les photos de profil des comptes twitter pailladins. Faudra pas s’étonner non plus si un jour une statue lui est dédié au Stade Louis Nicollin.

 

Photomontage Camara X Maradona utilisé avec l’aimable autorisation du compte Twitter Camaradona.

 

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