Keagan Dolly: « Sans le foot, je serais peut-être en prison »

18 décembre 2020

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Westbury à Johannesburg est le quartier où a grandi Keagan Dolly. Un quartier considéré comme pauvre et violent. Dans 100% Paillade, le milieu sud-africain nous a ouvert les yeux sur beaucoup de choses:

« C’était très dur à Westbury. Il y a beaucoup de gangsters, de crimes. Les gens se battent tous les jours. Jouer au foot m’a sauvé, j’ai pu m’éloigner de la rue et ma famille, avec un père strict qui m’empêchait de sortir, m’a beaucoup aidé. Si je n’avais pas joué au football, je serais peut-être en prison ou membre d’un gang. C’est difficile de grandir là-bas si vous n’avez pas votre père à la maison ou un modèle. J’ai grandi et joué avec des mecs qui sont aujourd’hui en prison ou morts à cause de la drogue ou du crime. Moi je suis heureux de m’en être sorti et de donner de l’espoir aux plus jeunes.

À l’âge de 5 ans, j’ai vu des gens s’évanouir à cause d’une overdose, des gens se battre aux couteaux ou se tirer dessus. À cet âge, on est innocents mais c’est la réalité à Westbury. Aujourd’hui, ça change, les gens essaient de réparer le quartier. Moi j’essaie de faire comprendre aux jeunes qu’il est possible d’écrire leur propre histoire et de sortir de ça. »