Laurent Nicollin: « La multipropriété, ce n’est tout simplement pas mon football, c’est l’argent »

Rares sont les clubs aujourd’hui en Ligue 1 possédés par des familles ou entités françaises. En entretien auprès de RMC Sport, Laurent Nicollin, propriétaire du Montpellier Hérault avec son frère, était interrogé sur ce statut si spécial et qui se renforce au fil des saisons:

« Le dernier dinosaure ? Non, nous sommes encore quelques clubs franco-français mais plus ça va et plus ça se réduit. Tant mieux pour certains, ils ont des capitaux plus importants mais il est vrai que, plus ça va, plus le football n’est plus le même. C’est bon pour la Ligue 1 mais on y perd une certaine âme, un certain football. Cela n’a pas l’air de choquer les gens, ils aiment toujours les stars. Ici, on résiste et on tient. Pour l’instant, avec mon frère, on est là mais on ne fera pas le petit village gaulois. C’est un rôle qui nous plaît bien, on reste avec nos valeurs et notre esprit familial même si financièrement, cela devient de plus en plus compliqué. Nous n’avons pas ce nouveau stade, on s’adapte et on fait du mieux possible avec ce que l’on a. »

Son avis sur la multipropriété comme du côté de Strasbourg récemment: « Cela m’interroge. J’ai du mal à cerner tout ça mais il s’agit peut-être du nouveau football, un club phare avec des clubs satellites qui seront toujours en dessous. Le but du football est de construire un club qui pourra aller le plus haut possible et avec ces choses-là, cela génère un frein. Ce n’est tout simplement pas mon football, c’est l’argent. »