Quand Di Nallo raconte Loulou et la Paillade

C’est un secret pour personne, si le MHSC est solidement ancré à la Paillade, certaines racines du club remonte jusqu’à Lyon. Pas surprenant, donc, que la première idole qu’ait connu la Paillade soit un certain Fleury Di Nallo. Joueur mythique de l’OL, l‘attaquant a livré au site du club rhodanien une interview fleuve dont un épisode s’attarde sur son passage au Montpellier PSC.

Il (Louis Nicollin) était à l’école, au Cours Pascal, avec, notamment, Robert Nouzaret et Jean Dumas. A cette époque, j’étais son idole. Il m’attendait toujours à la fin des matchs. Loulou est arrivé chez moi, avec Bernard Gasset. Ils avaient repris le club de la Paillade et avaient réussi à sauver sa place en DH, en faisant jouer les gars de l’équipe corpo. Je suis passé de la Division 1 à la DH en quelques minutes. Loulou m’a convaincu, rembobine l’international français lorsqu’on lui demande comment il est arrivé à la Paillade. Il a recruté six ou sept gars de Division 1 cet été-là. J’habitais à Lyon et j’allais à Montpellier du mardi au mercredi soir pour m’entraîner et le week-end pour les matchs. En même temps, j’étais employé de son entreprise. La première fois que je suis arrivé en réunion, je me suis dit « mais je suis où là ? Qu’est-ce que je fous là ? »

Lorsque le buteur rouvre la boîte à souvenir, il raconte un football d’un autre temps, qui nous rend immédiatement nostalgique d’une époque que l’on a même pas connu. “Loulou, c’était la gagne. Il avait horreur de perdre, horreur des excuses. Il disait toujours, le lundi, après une défaite : « Mais j’en ai rien à foutre des poteaux ou des arbitres, vous auriez dû gagner ! ». La première saison, le coach a tenu deux matchs, avant de se faire virer. On avait perdu 5/1, contre les dockers de Sète, et Loulou avait hurlé « Putain, les gars ils jouent pour des casse-croûtes et vous, vous êtes payés ! ». Le deuxième coach a su y faire avec nous. On n’était que des anciens joueurs de Division 1, avec trois ou quatre gamins du club. Pour monter en CFA, on a joué un match de barrages contre Toulon, car il y avait deux poules et une seule accession. A Toulon, il y avait Nestor (Combin) qui finissait aussi sa carrière, car il avait monté un magasin là-bas. Encore une coïncidence. On a fait 0/0 là-bas, après un match vraiment pourri et une ambiance très chaude. Au retour, on a gagné 2/0 et on est montés avec Montpellier. On a fait une grosse fête.”

Une aventure à Montpellier qui aura laissé à Fleury Di Nallo un titre de champion de France de Division d’Honneur du Sud-Est, mais aussi un surnom : “La Fleur, c’est Nicollin qui m’a appelé comme ça, quand je suis venu à Montpellier“.

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