Les 74 joueurs d’AP « des mecs sympas… » [64-62]

Pour fêter nos 15 ans, nous nous sommes lancés dans un grand récap’ des 74 joueurs qui ont marqué la Paillade depuis la création de notre site web en février 2007. Aujourd’hui, l’épisode 4 revient sur les joueurs classés entre la 64e et la 62e place.

64 – Keagan Dolly (2017-2021)

CV:
56 matchs de Ligue 1, 7 matchs de coupe de France, 2 matchs de coupe de la Ligue
1 but en Ligue 1
Après Montpellier : Kaizer Chiefs (Afrique du Sud)

Un fait marquant :
Il y a des buts qui restent, dont on se souvient. Celui de Keagan Dolly à la Beaujoire le 6 mai 2018 en fait partie. Parce qu’il s’agit du seul but du Sud-Africain sous le maillot du MHSC, parce que c’est un but qui maintient Montpellier dans la course à l’Europe lors de cette fin de saison, parce qu’il est tout bonnement magnifique. Dans le déroulement de l’action, déjà, il y a quelque chose d’insensé. À l’origine, Lucas Lima tente un geste incompréhensible entre la passe et le grand pont. Récupération de Congré, relance de Skhiri, ça y est; Keagan Dolly est lancé. À 40 mètres du but, il se retourne parfaitement et résiste au pressing de Rongier. Il profite des sorties apathiques successives des défenseurs nantais pour s’excentrer côté gauche de la surface nantaise. C’est là que la magie opère. Le Sud-Africain tente un lob de dingue dans un angle impossible sur un gardien d’1m98 légèrement avancé, Tătărușanu. La définition même du culot. Le geste est millimétré, le but splendide. Et c’est peut-être la seule chose que l’on retient du passage de Dolly à Montpellier.

63 – Petar Škuletić (2018-2021)

CV:
52 matchs de Ligue 1, 5 matchs de coupe de France, 2 matchs de coupe de la Ligue
3 buts en Ligue 1, 1 but en coupe de France
Après Montpellier : Sabah FC (Azerbaïdjan), Bačka Topola (Serbie)

Un fait marquant :

À partir de quand peut-on parler d’une bête noire ? Au bout de 5, 6 matchs sans victoires face à une équipe? Dans ce cas, il faudrait créer une nouvelle catégorie pour les séries comme celle de Monaco qui s’est enfilé 32 matchs sans défaite face à Montpellier entre le 15 février 1995 et le 3 décembre 2018.
Et pour mettre fin à cette série, il aura fallu un alignement des planètes comme on voit une fois tous les 23 ans : tout d’abord sur le banc de Monaco un certain Thierry Henry en perdition, ensuite une transversale bien ferme pour empêcher Golovin de marquer le 2-0, puis un coup de casque magistral de Laborde et enfin, cerise sur le gâteau, le pion vainqueur du tsar Petar. Entré à la 73e minute alors que le MHSC est mené 1-0, mais comme tout bon super-héros, le Serbe va attendre la fin du film pour s’illustrer. À la 86′, sur un long ballon hasardeux, Skuletic contrôle de la poitrine puis contourne littéralement un Jemerson à la rue pour parfaitement conclure d’un petit exter’.
Un scénario parfait qu’il reproduira quasi très pour trait deux ans plus tard face à Lorient. De quoi faire de lui un « chouchou mauvais » des supporters. La Petarmania durera quelques semaines et amènera même un changement de notre nom de site en AllezPetar.

62- Ambroise Oyongo (2018-2022)

CV:
74 matchs de Ligue 1, 1 match de Coupe de La Ligue, 4 matchs de Coupe de France
4 buts en Ligue 1
Après Montpellier : sans club

Un fait marquant :

Retour en septembre 2018, dans la torpeur de la fin d’un été qui a sacré la France championne du monde, Nîmes et Montpellier vont se retrouver. Enfin. C’est le rendez-vous que toute une génération de supporter attendait : le retour du derby en Ligue 1, 25 ans après. Alors avant le match, forcément, il y a le stress, la tension. Tout autre résultat qu’une victoire serait une déception et on joue à se faire peur. D’autant plus que Nîmes est sucé par à peu près toute la presse française suite à sa performance convaincante face au PSG.
Le magnifique tifo de la tribune Étang de Thau, le stade plein, la chaleur, la présence des supporters gardois en parcage. Une fois entré dans le stade l’appréhension laisse place à la fureur. D’autant plus que sur le terrain, Montpellier est à la hauteur de l’attente. Le MHSC asphyxie son adversaire, et c’est Ambroise Oyongo qui va concrétiser cette domination. Le Camerounais va d’abord s’illustrer en tout début de rencontre avec une frappe topée sauvée par un défenseur avant de faire chavirer tout le stade la Mosson. À la 28 minute, sur une touche presque anodine d’Aguilar, le latéral est resté aux avant-postes. Un esprit offensif qui va lui permettre d’être parfaitement placé sur la mauvaise remise de Mustapha Diallo. Avec la délicatesse d’un attaquant, il devance Bernardoni pour lancer Montpellier sur les rails d’un match d’anthologie.