Et soudain surgit, Petaradona

6 points. En deux ans. C’est ce que Petar Škuletić a rapporté au MHSC. C’est peu. Mais c’est suffisant pour rentrer dans le cœur des Pailladins.

Pourquoi ? Difficile à expliquer. Le serbe a inscrit en deux ans, 5 fois moins de pions, que Giovianni Sio en une saison. Mais son nom évoquera toujours plus de sympathie et de tendresse que celui de l’Ivoirien. Peut-être parce que Petar est humain, il n’est pas parfait, parfois maladroit avec ses pieds, un comble pour un footballeur. Mais on ne pourra, jamais lui reprocher de ne pas se battre pour le maillot.

A l’image de son golazo, cette après-midi, contre Lorient. Tout commence par un improbable coup du scorpion pour Keagan Dolly. Plus habitué aux contrôles imprécis, qu’aux gestes de légende, le Serbe est au sol. Il a quelques secondes de doute : « vais-je, mater, la fin de l’action tranquille depuis ma moitié de terrain, ou vais-je me relever pour en être un protagoniste« . C’est finalement, la seconde option qu’il choisit. Évidemment, ça lui demande de traîner sa caravane et ses 64 de vitesse sur FIFA, jusqu’à la surface adversaire, pour être à la conclusion de l’action.

la passe en coup du scorpion, la course de classe mondiale et la finition tout en finesse merci Petar ❤️#merciPetar pic.twitter.com/I3TkVAunza

— Paic (@paicmhscc) November 29, 2020

Pour inscrire son second but, il lui aura fallu de la hargne, celle de son sprint, mais aussi de la chance, celle de cette frappe déviée. Deux ingrédients, qu’il avait mis à profit lors de son premier but sous les couleurs orange et bleu à Monaco. Où déjà, tout était parti d’un gros sprint, d’un long ballon improbable, d’un contrôle approximatif de la poitrine et d’une erreur de Jemerson pour offrir la victoire à Montpellier, dans un match qui était mal barré.

Petar a mis fin a 32 matchs sans victoire du MHSC à Monaco et 10 rencontre d’invincibilité de Lorient au Moustoir contre Montpellier. Suffisant devenir une mascotte pour le peuple Pailladin ? Oui. Parce que Petar, malgré sa dégaine de daron de la cité, représente, somme toute, nos valeurs : « Ne jamais rien lâcher« .