2018-2020 : retour vers un âge d’or du mercato montpelliérain

Mai 2018. Retour vers un autre monde : la France n’a encore qu’une étoile brodée sur son maillot, Philippe Sers est toujours au micro de France Bleu Hérault et en coulisses les dirigeants français de Ligue 1 sabrent le champagne. « Le milliard, le milliard« , sur le papier la LFP vient de toucher le gros lot. L’instance dirigeante du football français a cédé une grande partie de ses droits TV pour la bagatelle de 795 millions d’euros à Mediapro, portant le montant global à 1,2 milliards. La suite ? On la connaît, mais avant que le conglomérat espagnol ne se retire et laisse le football français exsangue, nos dirigeants y ont cru au fameux milliard. Entre 2018 et 2020, Montpellier va ainsi se montrer plus agressif sur le marché des transferts n’hésitant plus à lâcher quelques millions pour s’attacher les services de joueur d’un autre calibre : Téji Savanier (2019 – 9,5M – transfert le plus cher de l’histoire du club), Stephy Mavididi (2020 – 6,3 millions – 2nd transfert le plus cher de l’histoire du club), Jonas Omlin (2020 – 6 millions – 3e transfert le plus cher de l’histoire du club), Andy Delort (2019 – 4,5 millions – 6e transfert le plus cher de l’histoire du club), Gaëtan Laborde (2018 – 3 millions – 8e transfert le plus cher de l’histoire du club), dans une moindre mesure on pourrait même citer Arnaud Souquet et Florent Mollet (respectivement 10e et 11e transferts les plus chers de l’histoire du club) .

Avec le départ de Stephy Mavididi à Leicester, seul Téji Savanier a débuté cette saison 2023/2024 avec le MHSC parmi les joueurs cités. Une page s’est tournée et c’est l’occasion de s’y pencher à tête reposée. La constat le plus marquant est que sur cette période Montpellier ne s’est quasiment jamais trompé. Bruno Carotti a enchaîné les réussites sportives et financières : Mavididi (88 matchs – 21 buts – plus-value d’1,2 millions), Omlin (74 matchs, plus-value de 3 millions), Delort (106 matchs – 47 buts – plus-value de 5,5 millions), Laborde (118 matchs – 39 buts – plus-value de 12 millions d’euros). Une preuve de l’excellent travail de la cellule de recrutement car recruter malin en Ligue 2 ou faire appel à des joueurs libres confirmés (comme Montpellier l’a beaucoup fait après le titre) est un exercice totalement différent que d’aligner des millions pour attirer des joueurs convoités. Par le passé, plusieurs clubs de Ligue 1 s’y sont cassé les dents. Par exemple, Lorient a mis 9 millions sur Adrian Grbic en 2020 (55 matchs – 6 buts), Nantes a lâché 8,25 millions pour Anthony Limbombe en 2018 (38 matchs – 4 buts), Reims a misé 4,5 millions sur Valon Berisha en 2020 (41 matchs – 1 but).

Et c’est là, où on en vient à regretter ce qui a suivi : fortement impacté par la crise du COVID et le fiasco Mediapro, le MHSC a dû fermer le robinet pour les mercatos 2021 et 2022 avec les conséquences qu’on connaît au classement (13e en 2021-2022, 12e en 2022-2023). D’ailleurs, sans vouloir retirer ses mérites à Michel Der Zakarian, la remontada de seconde partie de saison 2022-2023 coïncide avec un mercato hivernal plus actif avec l’arrivée de Kiki Kouyaté (3e achat le plus cher de l’histoire du club) contre 6 millions d’euros et le retour de Benjamin Lecomte en échange de 2 millions. Deux joueurs symboles du renouveau montpelliérain.

Alors si ce bref retour en arrière peut nous apprendre quelque chose, c’est qu’on peut faire confiance à Laurent Nicollin : quand il aligne les millions, c’est que c’est du bon.

Source : transfermarkt.fr

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