En 2023, beaucoup de mouvement pour nos anciens

9 septembre 2023

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Si notre mercato estival a essentiellement tourné autour de nos trois recrues offensives et du transfert d’Elye Wahi, l’année 2023, que ce soit en janvier ou cet été, a été marquée par de nombreux mouvements de nos anciens pensionnaires.

Janvier

Roussillon, de l’ombre à la lumière

Mis au ban(c) à Wolfsburg par Niko Kovac la saison dernière, celui qui fut notre fusée sur le flanc gauche de la défense a filé l’hiver dernier à l’Union Berlin, où il a su retrouver une place de titulaire lors de la deuxième partie de saison, aidant son club à se qualifier en Ligue des Champions, une première dans l’histoire de ce club encore considéré récemment comme le deuxième club de la capitale allemande. Passeur décisif lors de la première journée de Bundesliga cette saison, Jérôme Roussillon a semble-t-il depuis retrouvé le banc de touche au profit de Robin Gosens, fraîchement arrivé chez les Eisern cet été de Serie A, accompagné de Leonardo Bonucci. Même si son statut de titulaire est remis en cause, nul doute que Roussi, à 30 ans, avec le nombre de matchs qui attend les Berlinois, aura de nombreuses occasions de jouer et aura plaisir à retrouver la Ligue des Champions qu’il avait disputée en 2021/2022 avec Wolfsburg. Et avec le Real Madrid, le Napoli et Braga, le programme s’annonce alléchant dans ce Groupe C !

Mollet, un parcours chaotique

Nous l’avions quitté il y a un peu plus d’un an quand il a signé à Schalke 04, sous les sarcasmes des supporters allemands qui rigolaient bien de nous, heureux d’avoir récupéré un tel joueur pour un demi million d’euros. À peine 5 mois et demi plus tard, l’heure n’était plus à la rigolade du côté de Gelsenkirchen. Bons derniers de Bundesliga avec 9 malheureux points à la trêve, les Königsblauen voyaient Mollet filer à Nantes le 17 janvier, permettant néanmoins au club de faire une belle culbute sur la revente, le milieu rejoignant la Loire-Atlantique pour une somme trois fois plus élevée que celle déboursée pour l’acquérir.

Totalement ignoré par son entraîneur jusqu’en octobre, au grand dam des fans, le Kevin de Bruyne bourguignon avait pourtant réussi un automne et un début d’hiver convaincants, ses titularisations coïncidant au léger mieux dans le jeu d’une équipe en perdition. Son transfert a été vécu comme une mauvaise blague par les supporters, accusant la direction du club d’essayer de sauver une situation financière catastrophique en limitant le plus possible la masse salariale, c’est-à-dire en vendant ses meilleurs éléments au détriment du sportif. En fin de compte, le club gagnera une place au classement mais redescendra malgré tout, un an à peine après avoir retrouvé l’élite.

Et le joueur dans tout ça ? Vous l’aurez certainement constaté, ce furent six mois sans relief dans un FC Nantes aux abois et maintenu de justesse, où il a débarqué en même temps qu’un certain Andy Delort. Si le premier est toujours sur les bords de l’Erdre, ce n’est pas le cas du second.

Delort, tout ça pour ça…

Nous ne reviendrons pas sur son départ fracassant de l’Hérault, le sujet a été abordé en long, en large et en travers, oui bien en travers de la gorge. Après une première saison plutôt honnête sur la Côte d’Azur, Delort a cependant vu le karma faire son œuvre. Transféré à Nantes, où ses débuts laborieux ne faisaient qu’annoncer la suite, il déclara : « Ce n’est pas grave, dans quelques semaines, ils m’acclameront. ». Quelques semaines et zéro but en Ligue 1 plus tard, les supporters nantais ont acclamé son départ vers Umm Salal, au Qatar, l’eldorado des désœuvrés, dont le championnat vit désormais dans l’ombre du voisin saoudien. Il intervient également dans l’émission Rothen s’enflamme sur RMC, où des anciens joueurs meublent le temps d’antenne en tournant en boucle sur trois ou quatre sujets avec un niveau aléatoire d’expertise. Parfois, ça vaut le coup de réfléchir à deux fois avant de tout plaquer, Andy.

Et Nicolas Cozza, dans tout ça ?

Il ne s’agit pas à proprement parler du nouveau mouvement d’un ancien, puisque c’est bien en quittant Montpellier, lors du mercato hivernal, que le Cévenol a rejoint Wolfsburg. Ma sa situation est intéressante à observer malgré tout. Cozza a connu une deuxième partie de saison pour le moins compliquée du côté de la Basse-Saxe, où il est venu remplacer numériquement Jérôme Roussillon. 5 apparitions, aucune titularisation, 95 minutes de jeu cumulées. Titulaire par défaut lors de la préparation, où il a été peu convaincant, il a été question de le prêter pour la saison à venir. Seulement, le gaucher de 24 ans s’est retrouvé piégé par le jeu du mercato. Wolfsburg a en effet recruté un titulaire au poste, le Brésilien Rogério, mais n’était disposé à laisser partir Cozza qu’en cas d’effectif suffisamment étoffé pour faire face à tout pépin éventuel. L’avenir de l’ancien Pailladin dépendait donc également du départ éventuel du latéral droit polyvalent pouvant donner un coup de main à gauche, Ridle Baku, pressenti au Benfica, lui-même corrélé à l’arrivée du latéral droit de l’Atalanta, Joakim Maehle. Manque de chance, Maehle est arrivé tardivement, Baku est resté et Cozza n’avait plus le temps de se trouver une porte de sortie en prêt. Conséquence ? Ce dernier ne figurait même pas sur la feuille de match lors de la dernière rencontre de VfL. Son avenir semble donc s’assombrir un peu plus.

Cet été

Elyes Skhiri, la bonne affaire de Francfort

S’il y a bien un ancien Pailladin qui réussit son aventure à l’étranger, c’est Skhiri. Le joueur ayant parcouru le plus de kilomètres en Bundesliga la saison dernière avec Cologne était courtisé en Italie, en Espagne et annoncé un temps à l’OL. Pourtant, c’est du côté de l’Eintracht Francfort qu’il a posé ses valises. Un choix qui peut paraître surprenant, étant donné que le club ne dispute que la Conférence Ligue cette saison. Cependant, il s’agit d’un club stable, solide financièrement et qui nourrit de grandes ambitions. Nul doute que c’est ce qui l’a convaincu. Une saison qui commence sur les chapeaux de roue pour le Lunellois, buteur en Coupe d’Europe la semaine passée.

Mihailo Ristic, à la relance en Espagne ?

Saison (presque) blanche pour un autre de nos anciens arrières gauche. En effet, le Serbe de 27 ans n’aura, sous le maillot du Benfica Lisbonne, disputé que 7 matchs pour aucune titularisation et seulement 110 minutes sur le pré (pour un but et une passe décisive tout de même). Indésirable du côté du club lusitanien, il vient de rejoindre pour à peine 1,5 millions d’euros le Celta Vigo, entraîné par un certain Rafael Benitez souhaitait absolument le compter dans ses rangs. Espérons qu’il trouve davantage sa place dans LaLiga qu’en Liga Portugal.

Ramy Bensebaini, un transfert préparé en amont

Valeur sûre de Bundesliga désormais après quatre saisons passées à Mönchengladbach, Ramy Bensebaini a bien négocié l’étape du transfert vers un club plus huppé. Arrivé en fin de contrat, c’est donc libre qu’il s’est engagé dès le 5 juin au Borussia Dortmund. Une arrivée qui est intervenue suffisamment tôt pour lui permettre d’effectuer toute la préparation avec son nouveau club. Il remplacé un autre ancien pensionnaire de Ligue 1, Raphaël Guerreiro, parti du côté du Bayern.

Autres :

Morgan Sanson, après un prêt réussi à Strasbourg en provenance d’Aston Villa, est reparti cet été pour un prêt à l’OGC Nice.
Kylian Kaïboué a quitté Bastia pour l’Amiens SC.
Quentin Cornette, non conservé par Le Havre, s’est lui engagé pour le Volos NPS en Grèce.
Toujours pas de club pour Ambroise Oyongo depuis la fin de son aventure pailladine à l’été 2022.
Ni pour Mathias Suarez, parti définitivement cet été après un passage fantôme.
Bastian Badu, après six mois à Moulins-Yzeure, n’a pas été conservé et se retrouve donc sans club depuis le mois de juillet.
Bryan Passi ne jouera pas en National 1 avec Niort : il a rejoint l’Hapoël Tel-Aviv, en Israël.
Casimir Ninga, lui, a quitté Chypre et l’Anathorsis Famagouste il y a moins d’une semaine pour rejoindre Sumqayit, en Azerbaïdjan.
Dylan Gissi continue sa carrière du côté de l’Argentine : il est prêté depuis le 19 août par Banfield à Defensa, et ce jusqu’au 31 décembre prochain.
Sans club, le redoutable Jean Deza a paraphé un contrat de 6 mois à l’Alianza UDH, en deuxième division péruvienne.
Thibaut Vargas reste en L2 : il a quitté Nîmes pour Laval.
Baptiste Valette a quitté Cholet cet été pour signer à Sochaux en N1.
Morgan Poaty, après deux saisons en Belgique au RFC Seraing, a rejoint la Suisse et le Lausanne-Sport cet été.
Toujours cet été, Yanis Ammour a quitté le FC Sète pour Beaucaire, en N3.
Bilal Boutobba, lui, retrouve la Ligue 1 : il s’est engagé pour le Clermont Foot.
Sans club depuis son départ de San Antonio en juillet 2022, Mathieu Deplagne a décidé de mettre un terme à sa carrière.
Vincenzo Cozzella, gardien annoncé prometteur, n’a pas eu davantage de succès à Auxerre que chez nous et n’a pas été conservé cet été. Il se retrouve donc sans club.
Amir Adouyev, également perçu un temps comme un espoir, n’a plus de club depuis le 1^er janvier dernier et son départ de l’Akhmat Grozny, après un prêt… au Kazakhstan.
À 35 ans, Kévin Bérigaud cherche lui aussi toujours un club après avoir été laissé libre par le club chypriote de Pafos en juin 2022.
Et comme il faut toujours garder le meilleur pour la fin, on souhaite une bonne retraite à Petar Skuletic qui a annoncé raccrocher définitivement les crampons en mars dernier.