Michel Der Zakarian, ça il sait faire !

Chahuté et remis en question depuis quelques semaines, vendredi soir, Michel Der Zakarian nous a rappelé que s’il y a bien quelque chose qu’il connait par cœur, c’est la lutte pour le maintien. Dans le jeu, le MHSC n’a pas montré des choses extraordinaires mais en terme d’état d’esprit les Pailladins se sont montrés déterminés et solidaires. À l’image de leur entraîneur, ils n’ont pas baissé les yeux face à plus fort qu’eux.

Dans la morosité ambiante, à titre personnel, je ne me suis jamais inquiété pour le maintien. Parce que plus on allait se diriger vers des matchs couperets plus notre entraîneur allait se retrouver dans sa zone de confort. Il y a bien eu un petit doute lors du naufrage à Marseille, on aurait pu penser que les joueurs avaient lâché leur coach. Mais les raisons de cette défaite étaient plutôt à chercher dans l’absence d’Omeragic, dans un manque de réussite et surtout dans un tout frais renouveau marseillais.

Si il y a eu quelques petits ratés, les matchs contre les adversaires directs n’ont pas été perdus voire même gagnés pour la plupart. Dont celui annoncé comme le plus important de la saison, il y a trois semaines contre Metz (victoire 3-0). Même le match contre Strasbourg décevant sur le plan comptable a permis de montrer que nos gars n’avaient pas déposé les armes, revenant deux fois au score.

D’ailleurs ce n’est pas la première fois que le génie arménien se retrouve dans cette situation. Arrivé au club fin 2017 à l’issue d’une saison ou le MHSC a eu chaud en finissant 15ème, il va connaître un début d’exercice compliqué. Au bout de cinq journées avec un calendrier très favorable, le MHSC pointe à la 17ème place. Beaucoup pensent que les matchs suivants vont creuser la tombe du technicien : Troyes, Monaco et Saint-Étienne à l’extérieur ainsi que les réceptions de Paris et Nice. Mais Der Zak réorganise son équipe en passant à cinq derrière et prend 11 points sur les 15 possibles lançant ainsi son équipe qui terminera à une belle 10ème place. 

Et bien sûr l’an passé, c’est en pompier de service qu’il se lance dans une mission quasi impossible, n’ayons pas peur des mots, sans lui, nous serions très probablement en L2 aujourd’hui. Il a réussi (bien aidé par les recrues hivernales) à remobiliser un groupe à la dérive et comme d’habitude c’était passé par  une réorganisation en partant de la base défensive et en insufflant son état d’esprit basé sur la rigueur et le don de soi permanent. Gagnant par là même suffisamment de crédit pour qu’on lui laisse la barre tout au long de la saison actuelle et ce même si le bateau a pu tanguer très fort.

Par contre attention, il n’est pour moi aucunement question de repartir une année supplémentaire avec Michel Der Zakarian à la tête de l’équipe. J’étais déjà sceptique l’été dernier mais cette saison a montré les limites d’un coach à l’ancienne dans un football moderne demandant des idées de jeu autre que la transition ou le jeu direct. De nos jours, tu ne peux pas envisager de bien figurer en Ligue 1 si tu n’es pas capable d’être proactif notamment face aux équipes de « ton » championnat. Je rajouterais que le caractère indigent de ce qu’on a vu toute l’année (et encore plus à la Mosson ) n’est pas compatible avec un Laurent Nicollin qui fait des pieds et des mains pour remplir son stade. 

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