Comment se réveiller du cauchemar ?

Face à Nantes, le MHSC a continué sa descente aux enfers non seulement avec la défaite (0-3) à domicile mais aussi avec les différents événements qui ont eu lieu sur le terrain et en tribune. Du côté de la Butte, c’est une colère et une rage contenues depuis trop longtemps qui ont finalement explosé au quart d’heure de jeu. Bien sûr, la manière, le choix des mots, le mode d’action, le timing, tout cela peut être légitimement discuté. Inutile de revenir sur cet événement dont les conséquences pouvaient facilement se prédire, à savoir des reprises et utilisations médiatiques et politiques d’injures qualifiées d’ « homophobes » mais dont le but réel était évidemment tout autre. L’arrêt de la rencontre durant un quart d’heure a été pour certains la raison et le tournant de la défaite. N’est-ce pas un peu facile ?

Les Pailladins ont ensuite bien repris le match mais ils ont surtout dû subir, encore une fois, la bêtise des leurs. Personne ne force Khazri à un tel geste dangereux d’emportement le pied en avant devant son adversaire. Rouge direct, 10 contre 11, là est véritablement le tournant. Personne n’oblige un Wahi à s’effondrer trop facilement dans la surface et à parler trop près de la bouche de l’arbitre. Jaune, puis rouge direct, 9 contre 11, la messe est dite. Et chacun ressort ce soir-là avec un coup de massue sur la tête et l’impression de ne pas avoir assisté à un match de football mais bel et bien à un scénario provenant d’une dimension parallèle avec mise à mort du MHSC. Comment, après tout cela, trouver du positif, de l’espoir, des raisons de croire encore en notre club et son équipe ? Comment se réveiller de ce cauchemar ?

Il faut déjà partir d’un bilan clair et d’un constat à mi-saison. Inutile de dire que cet exercice sera un échec pour le MHSC au vu de la situation et du mal profond, mais à quel point ? Reconsidérons donc l’objectif de base car si les Pailladins pouvaient espérer un top 11 assez logiquement, désormais nous ne parlerons plus que de maintien et uniquement de cela. Il reste une moitié de saison pour se sauver. Montpellier part avec une petite avance, 15e et deux points d’avance sur le premier relégable. Mais il faudra rapidement des points et des joueurs à la hauteur de l’enjeu pour sauver la maison. Malheureusement, ce sera déjà sans Khazri et Wahi pour deux rencontres et sans la Butte Paillade à domicile face au PSG d’abord et sûrement d’autres rencontres ensuite. Comme lueur d’espoir, le club semble s’activer fortement lors de ce mercato hivernal pour trouver des solutions. Des solutions en recherchant certains joueurs oui, mais il faut aussi et surtout mener un travail mental pour basculer tous nos hommes en mode « survie ». Romain Pitau et son staff en sont-ils capables ? Rien n’est moins sûr et les supporters doutent forcément. Quoi qu’il arrive, et en espérant un maintien le plus rapidement possible, c’est également un modèle complet à revoir et à remettre en cause à commencer par la tête Laurent Nicollin. Notre fameux club familial c’est toujours bien sympathique mais nous touchons aussi les limites aujourd’hui d’un fonctionnement favorisant l’entre-soi, les vieux amis se complaisant à leurs postes sans réelle remise en cause en laissant couler le temps… Quand un Loulou Nicollin, même avec son cercle proche, savait taper du point sur la table quand il le fallait… Les investissements sans cesse limités entraînant des recrutements « paris » risqués expliquent aussi notre situation. Les jeunes du centre de formation, ce doit être un élément essentiel du club mais impossible de tout miser là-dessus. D’abord, parce que les générations dorées ne se succèderont pas éternellement. Ensuite, parce qu’à l’image de la saison de la montée en ligue 1 ou du titre, les jeunes joueurs aussi talentueux soient-ils doivent être encadrés et accompagnés par des joueurs d’expérience solides et montrant l’exemple dans les attitudes, ce qui est loin d’être le cas actuellement.

Peu exigeants, le torchon a fini par brûler avec les supporters de la Paillade, exténués par un foutage de gueule qui n’avait que trop duré et que nous espérons derrière nous. Désormais, la prise de conscience doit être totale et à tous les niveaux. Les larmes de Joris Chotard après la rencontre face à Nantes montrent que certains aiment encore notre maillot, à commencer par nos jeunes. Il faut transformer ses larmes en rage et Joris, souvent exemplaire, aura son rôle à jouer. Bien sûr, Téji Savanier doit mener la barque et enfin être le leader qu’on attend en lui confiant le brassard. Pour cela, fini le manque de maîtrise de soi et les emportements comme sur un city stade, pénalisant le club. Après le départ de Jonas Omlin, difficile de trouver quelqu’un qui aurait la carrure d’un leader dans cet effectif, rôle que Mamadou Sakho pourrait jouer mais qui a fortement déçu dans ses prestations.

Attendons donc de voir ce que la fin du mercato va nous réserver et il ne reste plus qu’à espérer et à attendre le premier match face à Auxerre dimanche. Objectif trois points bien sûr, et ce sera le cas à tous les matchs jusqu’à la fin, peu importe l’adversaire. De l’ogre au dernier du classement. Après la foudre, le soleil doit se lever et les supporters auront leur importance dans la dynamique à impulser. Il faudra montrer que nous sommes tous concernés par la situation à affronter ensemble. Mais comme toujours, le tempo viendra du terrain et de ce que nos joueurs montreront.

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