Don’t panic !

Comme tout le monde, tous les matins je me lève, comme tout le monde (ou presque) je me sers un café et comme tout le monde ces 6 derniers mois, j’ai eu envie de virer Olivier Dall’Oglio et à plusieurs reprises même. Mais par contre pourquoi le virer maintenant?

Depuis la piteuse défaite face à Auxerre bruissent des rumeurs qu’Olivier Dall’Oglio serait en danger, qu’une liste de remplaçants serait établie… Laurent Nicollin en prend aussi pour son grade car il tarderait à se séparer de son entraîneur. 

Je crois que nous sommes tous d’accord pour dire que la première saison du technicien gardois n’a pas été une réussite. Dans un premier temps il a amené quelque chose qui manquait à Michel Der Zakarian: un jeu spectaculaire et de qualité basé sur une construction depuis le gardien en passant par le milieu. Loin du style de jeu plus direct de son prédécesseur adapté à ses 2 attaquants de l’époque. Mais là où ODO a failli, c ‘est qu’il n’a jamais réussi à inverser la tendance quand son équipe a connu des difficultés que ça soit dans le management ou dans le coaching « in game ». Et sa sortie dans le Midi Libre, en fin de saison, a donné l’impression d’un homme aux abois et en décalage total avec sa situation personnelle.

Pour beaucoup Laurent Nicollin aurait dû le licencier après une fin de championnat qui nous a menés pas si loin de la L2. Se mettre à la place de notre président est un peu le sport national chez les supporters, mais être chef d’entreprise est déjà un métier qui échappe à la compréhension de beaucoup alors président d’un club de foot… On peut quand même légitimement se dire que Laurent Nicollin a rencontré son employé et qu’ils ont fait un point sur sa situation et sur le bilan de cette année à deux facettes. 

Bilan contrasté mais pas totalement négatif, sous les ordres de notre artiste peintre, les jeunes ont eu la part belle avec pas moins de quatre joueurs formés au club titulaires régulièrement: Nicolas Cozza, Maxime Estève , Joris Chotard et Elye Wahi. Et à n’en pas douter, il s’agissait d’une demande du président de remettre le centre de formation au centre du projet. Le maintien a lui été atteint rapidement ce qui reste l’objectif numéro un de notre club quoi qu’on puisse se dire. N’oublions pas non plus que l’équipe a été dépouillée, l’été dernier, de ses deux attaquants à quelques jours de la fin du mercato, d’ailleurs à ce moment-là beaucoup annonçaient une année de transition. 

Photo by Alexandre DimouIcon Sport

Donc Laurent Nicollin a choisi de garder l’entraîneur en place, certains diront pour ne pas débourser deux millions d’euros de frais de licenciement mais cette excuse parait quand même peu probable étant donné que les pertes en cas de descente se chiffreraient à beaucoup plus. 

Malheureusement, les matchs amicaux de cet été furent dans le même lignée que les rencontres de fin de saison et la patience des supporters étant déjà bien entamée, il n’en fallut pas plus pour que la colère revienne sur le devant de la scène. Défense aux abois, état d’esprit plus que douteux pour certains joueurs et défaites à la chaîne… On comprend l’inquiétude générale. L’argument des plus optimistes étant « attendons de voir les matchs officiels », excuse valable mais ressemblant aussi à une dernière chance. 

Je dois bien vous avouer qu’à ce moment je me suis dit qu’il fallait virer Olivier Dall Oglio, ça n’avait pas beaucoup de sens mais pourquoi attendre le moindre faux-pas pour que le sujet revienne sur la table? Certes les entraîneurs de football professionnel savent que cela fait partie du métier, mais qui pourrait travailler convenablement sur le long terme avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête prête à lui tomber dessus à la moindre contre-performance ?

Olivier DALLOGLIO Photo by Johnny FidelinIcon Sport

Et puis est arrivée la première rencontre de championnat contre Troyes. Olivier Dall’Oglio avait averti qu’il se servirait des enseignements des matchs amicaux pour établir son onze, ce qu’il fit. Des choix forts comme la titularisation des deux jeunes Tchato et Sainte-Luce en latéraux, Faitout Maouassa à un poste jamais occupé d’ailier droit et Falaye Sacko en stoppeur droit. Tout ne fut pas formidable mais il y eut beaucoup de choses encourageantes pour. Au Parc, dans une rencontre dont il est toujours difficile de tirer des enseignements, nous avons fait ce que nous avons pu et pas sûr que beaucoup d’équipes ne prennent que 3 buts d’écart cette année contre le champion sortant. 

Faitout MAOUASSA Enzo TCHATO Theo SAINTE LUCE Photo by Franco ArlandIcon Sport

Pour le fameux match contre Auxerre, la composition était intéressante avec la rentrée de Fayad dans l’entrejeu pour amener plus de technique face à un adversaire destiné à rester recroquevillé. Le repositionnement de Falaye Sacko à son poste d’origine était aussi un bon coup là où beaucoup l’auraient sorti du onze. Mais l’apathie de l’équipe et toujours le manque de solutions apportées par Olivier Dall’Oglio ont fait revenir beaucoup de supporters quelques mois en arrière et tous les maux s’abattaient sur lui après la rencontre.

Qu’on lui reproche de ne pas avoir sorti Mamadou Sakho, oui, même si au final le protocole a été respecté mais lui reprocher d’être à la Saint-Louis en compagnie de quelques joueurs… Restons sérieux, qui n’est pas allé boire un verre après une sale journée de travail. J’ai même envie de dire qu’il lui faut du courage pour faire des évènements en public en ce moment. 

Du coup restons calmes, rangeons nos fourches et nos torches. Pourquoi licencier l’entraÏneur quand tu t’apprêtes à disputer 3 matchs en une semaine. Déjà aucun entraÏneur ne viendrait s’infliger un tel début de mandat et franchement est-ce que quelqu’un a vraiment envie de revoir Pascal Baills à la tête de l’équipe une? Même si on peut légitimement se demander pourquoi Olivier Dall’Oglio arriverait à redonner de l’élan à son groupe alors qu’il n’y est pas arrivé pendant 4 mois.

Laissons passer ces 3 matchs et faisons un bilan après. Ayons confiance en Laurent Nicollin et dans tout le travail qu’il accomplit, n’oublions pas que nous sommes un budget de L1 des moins élevés qui s’offre chaque année des rêves d’Europe quand bien même ils ne sont qu’éphémères. Et si cela ne nous suffit pas, n’oublions pas que Michel Mézy veille aussi à ce que les valeurs de notre club soient respectées.

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