La Désunion Sacrée

Il y a eu l’appel fameux et historique du Général De Gaulle à l’époque où les Allemands n’étaient pas ces charmants joueurs de football qui défouraillent du Brésilien en pleurs mais qui au fond aime ça ! (J’ai été au Brésil ! Je connais leur amour prostatique !). On a eu l’appel de Monsieur Aimé Jacquet à Robert Pirès pour qu’il muscle son jeu et à Bernard Diomède qui n’est pas Zizou, ce petit bonhomme ! Nous connaîtrons maintenant l’appel de Laurent Nicollin à la désunion sacrée des quelques survivants Pailladins de 2022 !

Nous sommes un club familial, nous sommes un club avec des supporters très patients, gentils, sans aucune pression belliqueuse ou presque. Dans de nombreux clubs, Grammont aurait été immolé par le feu dès la saison printanière. Mais non. De manière générale, tout le monde à continué à garder espoir, ou trouver des motifs de le garder tout au moins, malgré un dandy cévenol en roue libre de la défaite.
Aucun changement cet été, des matchs amicaux annonciateurs de tourments infinis et de l’absence totale de révolution ou de changement d’une dynamique dramatique. Encore une fois, il n’y a pas de vagues, des mécontents, mais rien de méchant. Personne ne voit encore le spectre de la Ligue 2 même si les inquiétudes sur le niveau de jeu et les défaites systématiques augmentent.

Les mois passent et nous voilà dans la mélasse. De mal en pis, de Charybde en Scylla, nous sommes emportés par le flot inaltérable d’une chute sans fin vers les bas-fonds du classement. Nous nous retenons à ces 12 points dont la moitié est déjà miraculeuse à la vue des matchs durant lesquels nous les avons obtenus. Damoclès finit par tomber, la tête du coach est coupée. Trop tard ? Évidemment, et pourtant, la communication du club n’est faite que de douces caresses à un Olivier Dall’Oglio victime de quelque chose, d’on ne sait quoi, comme un bruit sourd venant des bas quartiers. ODO OUT. Et là, arrive une solution qui enchante quand même le cœur pailladin, Romain Pitau, légende de la Paillade, machine à laver et joueur merveilleux.

On aimerait que son intérim soit signe de renouveau, de succès, de révolution surtout, que tout change, qu’on parte sur une feuille blanche. Malheureusement Romain à jamais dans nos cœurs, mais pas sur le banc. PITODO IN. Un petit ODO qui arrive à proposer pire que son prédécesseur là où il aurait dû tenter des choses, révolutionner, s’appuyer sur autre chose que notre Alésien pas vraiment préféré. Que nenni, voilà la chienlit, 2 points sur 12, des points arrachés, des matchs purgés, rien n’a changé, c’est même pire. Les discours sont toujours les mêmes, une autarcie, un déni, incompréhensible ?

Eh bien non !

Maintenant nous comprenons, grâce à l’appel de Laurent Nicollin dans le Midi Libre ! Cela sera eux contre le reste du monde Pailladin ! Ils sont victimes du maraboutage de leurs supporters sur les réseaux sociaux ou des médias avec leurs reproches incessants depuis tant de mois, tout le monde leur souhaite la Ligue 2 depuis trop longtemps alors même que personne n’en parlait avant et qu’on aurait sans doute dû vu le niveau.

Mais non, les enchaînements de défaites, le niveau de jeu, le physique, le mental, tout n’était que la faute des autres, l’enfer c’est autrui. Cela pourrait être une technique pour se souder, devenir solidaires, retrouver un état d’esprit depuis trop longtemps oublié, choisir des ennemis, se mettre seul contre tous. Mais pourquoi un président de club choisit pour ennemis ses derniers soutiens ? Les gens qui se meurent par passion, mais sont toujours présents, au stade, devant leur télé ou leur ordinateur et débattent sur les réseaux sociaux, les bars. Les parcages à l’extérieur sont remplis, leurs ambiances sont belles. Pourquoi cet appel à la Désunion Sacrée ? Nous devrions être tous ensemble face à l’adversité, il a choisi de nous diviser pour ne plus régner du tout.

Nous voilà maintenant, au bord du gouffre, face au précipice, nous n’avons aucune idée de ce que l’avenir nous réserve et nous n’avons pas la moindre prise pour pouvoir nous aider à remonter. Notre Président a bien précisé que l’on verrait en janvier si jamais il doit y avoir des recrutements, si, bien sûr si. Toujours ces mystères comme « technique de communication ». Et on finit avec des fins de contrats et des joueurs non revanchards. À quoi bon ? Quel est le but de ces discours à part se couper des derniers bastions de soutiens populaires d’un club qui en manque cruellement ? Une trêve pour se remettre la tête à l’endroit, mais aussi le corps et le cœur, car les dégâts de Sieur Dall’Oglio et son staff sur le physique sont très importants.

Mais surtout, après la Désunion sacrée, pourquoi pas la révolution de la jeunesse pailladine. Ces jeunes joueurs qui donnent tout quand ils sont sur le terrain, biberonnés au véritable esprit Paillade et pas aux paroles en l’air des joueurs fraîchement débarqués ou pas vraiment concernés. Peut-être est-il temps d’oublier ces vétérans au bout du rouleau, ces joueurs de devoir, mais qui ont eu tout faux à celui-ci, ces cancres considérés comme cadres car plus âgés. Foutus pour foutus, pourquoi ne pas y aller avec le cœur ! Se battre avec passion et qui sait, nous pourrions préparer une prochaine saison, où que l’on soit, nous aurons fini avec panache. Et ça, tous les ennemis de la Paillade que nous sommes, en serions ravis.

Article proposé par JeanFrancisEspigoule