Laurent Nicollin, mais foutez-lui la paix!

La semaine dernière Laurent Nicollin était en conférence de presse pour la rentrée du MHSC, parmi divers sujets abordés bien sûr le futur stade Louis Nicollin. Confirmant des difficultés à trouver des partenaires fiables il a même évoqué un abandon du projet avant 2024 si la Banque des Territoires ne le suivait finalement pas.

Que n’avait-t-il pas dit! Coralie Mantion (EELV) et Alenka Doulain (élue opposition extrême gauche) étaient les premières à dégainer pour récupérer le sujet. Désintéressement de la Paillade, terres agricoles sacrifiées… divers prétextes évoqués pour encourager Laurent à abandonner son projet.

Le stade de la Mosson j’y ai découvert mes premières émotions footballistiques, passion transmise par mon grand-père un soir de quart de finale de coupe de France contre le FC Nantes en 1990. J’ai fréquenté à peu près toutes ses tribunes de celle en bois au salon VIP et quand j’entends ces gens demander la réhabilitation de ce stade je comprends que ces personnes ne le connaissent pas.

Ces gens-là ont-ils vu l’eau couler à travers la tribune Cévennes? Ces gens-là ont-ils fréquenté les toilettes? Ces gens-là ont-ils été recasés au stade Yves du Manoir à cause d’inondations? Ont-ils assisté à des matchs entiers sous la pluie en Gévaudan? Ces gens-là prennent-ils l’apéro dans les rues de la Paillade parce qu’il n’y a tout simplement aucun endroit où les supporters peuvent se rassembler avant le match et communier ensemble?

Effectivement, le stade de la Mosson a permis de dédiaboliser le quartier de la Paillade et a montré à beaucoup de personnes que vous pouvez très bien y aller sans risques et y passer un bon moment. Bien sûr que s’il n’y avait rien de fait à la place ça serait dramatique pour le quartier, mais ce n’est pas le boulot de Laurent Nicollin, c’est justement celui des politiques qu’ils sont.

J’ai l’habitude de dire qu’un club de foot n’appartient pas qu’à son propriétaire. C’est un objet social appartenant à la ville, ses habitants, ses supporters et aux employés de ce club. Mais un club de foot professionnel est aussi une entreprise et Laurent Nicollin en est le chef. Comme tout chef d’entreprise, il se doit de prendre des décisions pour permettre le développement de celle-ci, mais surtout pour lui permettre de rester concurrentielle. C’est en ce sens qu’il a décidé la construction d’un nouveau stade, outil devenu nécessaire pour la pérennité économique du Montpellier Hérault. 

Il s’est plié aux critères de notre temps en proposant une construction écoresponsable. Il n’a pas choisi de faire un stade démesuré (25 000 places). Il n’a pas choisi d’en faire une place fantôme qui ne vivrait que lors des matchs, puisque outre des restaurants et bars sera intégrée la collection de son père qui sera le plus grand musée d’objets de sport de France. 

On parle donc d’un projet cohérent et, comme il l’a lui-même bien précisé il y a quelques jours, un projet financé par des fonds privés. Ainsi seront créés des emplois pendant toute la durée du chantier mais aussi des emplois pérennes une fois le stade fini. On ne peut même pas lui reprocher d’avoir choisi Pérols car à la base il était plutôt pour Cambacérès, plus logique d’ailleurs étant donné la proximité avec la gare, l’autoroute et Odysseum avec ses parkings déjà construits.

Mais que ces politiques ne s’y trompent pas. C’est leurs voix qu’on a entendues en premier mais comme l’atteste le #NouveauStadeMHSC sur Twitter, les supporters vont faire entendre la leur. Cela peut paraître bête mais s’ils doivent choisir leur nouveau maire sur ce critère ils le feront! Car nous savons tous qu’il n’y aura pas d’avenir à long terme dans l’élite sans un nouveau stade. Et là vous verrez que Montpellier est une ville de foot. 

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