Messieurs de L’Équipe, merci de revoir votre copie…

Mais quelle mouche a bien pu les piquer ?

Ce mardi 4 octobre, pourtant jour de sacro-sainte Ligue des Champions, L’Équipe semblait pris d’un intérêt soudain pour notre club et ses supporters quand ils ne sont pas forcément les plus concernés par les écrits du quotidien sportif. Qu’Olivier Dall’Oglio se rassure, pas une ligne dédiée à la piètre prestation de ses joueurs mais un procès à charge contre les supporters pailladins présents au Stadium.

À en croire le rédacteur (peut-on parler de journaliste?), il aurait régné sur ce match une atmosphère de violence absolue. À coups de raccourcis et omissions bien ficelés, la conclusion est simple : des sauvages en tribune ont agressé tout le monde, il a fallu faire usage de la force pour les contenir, et le match a même dû être interrompu à cause d’eux. D’ailleurs les malfrats auraient quasiment fini en prison…

Comme il ne rectifieront pas, il est bon que d’autres voix le fassent (comme Bertrand Queunette a pu le faire avec bien plus de professionnalisme dans 100% Paillade sur France bleu Hérault).

Oui, le ton est monté en buvette pour quelques sandwichs qui n’auraient pas été servis, oui cela a engendré une intervention des forces de l’ordre (on peut d’ailleurs se demander si l’usage de bombes lacrymogènes est approprié dans une enceinte sportive), conduisant à l’interpellation de 2 individus (1 seul selon une autre source). Oui il y a eu échange de quelques noms d’oiseaux, et quelques objets volants non identifiés entre parcage et tribunes adjacentes (faut-il rappeler que le parcage ne suffisait pas à contenir les besoins du nombre de supporters ayant fait le déplacement?), oui il y a eu des interpellations de détenteurs d’engins pyrotechniques sanctionnés en fin de journée d’une interdiction de stade.

Tout le reste ? Un nuage de fumée, c’est le cas de le dire.

L’ambiance était très belle au Stadium, et les Ultras Toulousains ont grandement pu compter sur leur attirail de fumigènes pour un tifo loué par le diffuseur et les acteurs eux-mêmes. Il n’y a pas eu de blessés… Les Ultras pailladins ont eux aussi réalisé un tifo en cours de match, déployé une banderole amusante autour de ce fameux « derby » et ont même offert une banderole à la mémoire de Brice Taton à leurs homologues de la ville rose. Mais cela Étienne Moatti n’en parle pas… Ni même du traitement des supporters héraultais pour qui la file d’attente et la fouille auront duré plus de 40 minutes, loupant ainsi un bon 1/4 d’heure de la rencontre.

Dès lors, sans virer au complotisme, on peut légitimement se demander ce qui a bien pu motiver un tel pamphlet. Demande du préfet pour diaboliser les Pailladins (et ainsi justifier des interventions disproportionnées ayant nui au confort de 22000 personnes et au produit d’Amazon Prime)? Volonté (schizophrène pour un journal sportif) de surfer sur la diabolisation du foot très en vogue à l’approche de chaque coupe du monde (Le Qatar c’est très méchant, le supporter c’est très très méchant, l’avion pour des footballeurs c’est très très très méchant !!!)?

Cela ne changera certainement rien à la décision de la commission de discipline de la ligue à venir, et on ne cherche à excuser aucune forme de violence mais permettez de penser qu’il y a petite anguille sous roche.