Romain Pitau doit démissionner

Ce n’est pas faire offense à Romain Pitau, grand et historique joueur de notre club devant l’éternel, que d’affirmer ce matin, à tête reposée, que l’ancien milieu de terrain n’a visiblement pas les épaules pour la fonction d’entraîneur principal au MHSC.

Non pas que notre cher et tendre Montpellier Hérault soit un immense club. Mais il est un club en perdition, périclitant depuis plus d’un an maintenant et enchaînant les déboires comme les déceptions. La mission qui lui eut été confiée, à savoir redresser la barre au milieu d’un vestiaire soit insuffisant soit inconscient, au choix, est des plus ardues. Avec pour seule expérience de coach principal la réserve Pailladine, Romain Pitau n’apparaît pas, aujourd’hui, en mesure d’accomplir cette lourde tâche.

Il n’est certes pas aidé par des joueurs peinant à prendre leurs responsabilités, visiblement déconnectés de la réalité pour certains. Mais qui semblent contaminer le discours de l’actuel coach Pailladin. Ainsi que le soulignait très bien Bertrand Queneutte à l’issue la défaite contre le FC Nantes, tout discours positif, désormais, n’est plus audible, quand bien même l’entame face aux canaris était de qualité. Après plus d’un an à perdre, ce discours-là n’est plus entendable. Il n’est certes pas totalement faux, encore que réaliser 20 bonnes minutes n’a jamais octroyé les trois points, mais il n’est plus possible de servir cette aigre soupe aux supporters qui se déplacent, à l’extérieur comme à La Mosson, pour enchaîner les déceptions week-end après week-end.

Alors aujourd’hui, il est nécessaire que certains ouvrent les yeux. Car le mur, promis depuis des semaines et des mois, se rapproche de plus en plus. Et si la direction n’est pas capable de le voir, il est à espérer que Romain Pitau ait conservé la vision de jeu qui était la sienne quand il éclaboussait la dernière rencontre de Ligue des Champions du MHSC de son talent. Il est tant que l’on se rend à l’évidence du côté de Grammont, et que Romain Pitau cède sa place, avec honneur et sans honte. Après tout, le train ne passe pas qu’une seule fois à Montpellier, et le champion de France 2012 assurément aura l’occasion de refaire ses preuves.

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