Le PSG, une défaite anecdotique pour Der Zakarian et son groupe?

L’étau se resserre sur le MHSC alors que les journées de championnat s’égrènent, et dans cette anxiété, quoi de mieux à faire que de voir le verre à moitié plein ?

Certes, la gifle infligée par le PSG sur nos terres met un bon coup au moral et surtout aux chiffres : si l’équipe ne dégringole pas à l’issue d’un week end où les concurrents directs auront plutôt œuvré dans notre sens, un trou se creuse tout de même dans la différence de but jusqu’ici avantageuse.

Mais finalement, la gravité du score n’est pas si préjudiciable vis-à-vis du classement. Côté contenu, donc, que penser de ce que l’on vu lors de ce dernier match avant la trêve ? Tirer des conclusions semble tentant et légitime puisque c’est le lot de chaque rencontre, mais il faut prendre en compte certains éléments pour relativiser cette torgnole reçue par les stars de la capitale.

Regardons chez-nous, tout d’abord : dès l’annonce de la composition, petite surprise, notre habituel gardien va devoir passer les gants à un Dimitri Bertaud pas en jambes et habitué aux valises quand il croise la route du PSG. Une absence imprévue et dommageable, qui s’ajoute à celles déjà connues d’Hefti (le suisse, sans certitude d’être titulaire, aurait au moins été une alternative de plus sur le banc) et de Joris Chotard qui nous laissait forcément préoccupés pour l’équilibre au milieu.

Toute cette instabilité n’aurait pas été réellement amusante sans la blessure express d’Issiaga Sylla à l’échauffement, confiant son couloir à un Lucas Mincarelli en manque de rythme. Ajoutons à cette recette bien bancale le lancement dans le grand bain de l’énigmatique Tanguy Coulibaly, supposément destiné à briller contre son club formateur pour la belle histoire. Partant de là, les 90 minutes habituellement longues face à Paris s’annonçaient interminables avant même le coup d’envoi.

Dans un stade plein, les joueurs ont vite éteint tout espoir d’un exploit pailladin en laissant la place à Vitinha d’ouvrir la marque tôt dans la partie, avant de le raviver juste avant la pause. Dans cet imbroglio de décisions arbitrales complexes (et discutées dans la semaine qui suivit), les montpelliérains n’auront pourtant existé qu’une mi-temps, la faute à leur passivité en défense, on l’admet, mais aussi contraints par un Kylian Mbappé en état de grâce. Difficile de récolter de bons légumes quand on plante approximativement dans une terre peu fertile et qu’un gros lapin vient grignoter les rares pousses : résultat, les hommes de Luis Enrique administrent une belle volée de bois vert à une presque-équipe B et on devient la risée de l’hexagone pour une soirée.

Mais au-delà de ça, quelles conséquences ? Un goal average moins noble, oui, mais la suite ne change pas : trois matchs à venir contre des équipes dites de « notre » championnat. L’impact de la lourde défaite pourra être psychologique et on scrutera forcément les attitudes du groupe. Mais maintenant que l’opposition redoutée contre le PSG est passée, on ne peut que se concentrer sur ces trois matchs qui sont depuis longtemps en ligne de mire et desquels il faudra tirer un maximum de points pour parler un peu plus sereinement de maintien. En conservant évidemment l’abnégation qui aura permis d’en glaner 4 contre Strasbourg et Nice.

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