À Chicago, c’est la Souqué à la grimace pour Arnaud

Troisième épisode de la chronique US, c’est la Paillade. Pour ce nouveau numéro, on s’attarde sur les tracas d’Arnaud Souquet à Chicago.

Il voulait sa « Last Dance » dans la cité chère à « His Airness » et aux Bulls. Pas question de zouker, ni de faire la java sur les bords du Michigan, mais plutôt de réserver ses meilleurs pas de cha-cha-cha à la MLS. Arnaud Souquet s’était écrit tout un scénario dans sa tête bien faite en rejoignant Chicago, Catherine Zeta-Jones en moins sur l’affiche. Libéré par le MHSC après bien des services rendus (104 apparitions et 4 buts), et courtisé par plusieurs cavaliers européens, le latéral droit a préféré s’inscrire dans la durée sur le sol américain, avec la Green Card en guise de bonus.

Mais c’est une valse à deux temps que le Parisien biberonné à la culture US a proposée aux supporters du Fire. Une première partie pendant laquelle son activité dans son couloir et ses statistiques flatteuses ont séduit un jury qui demande un minimum d’investissement envers les expatriés européens. Puis, Arnaud Souquet a fait dans le moonwalk, reculant progressivement dans la hiérarchie des joueurs à son poste. Jusqu’à passer numéro trois (derrière un élément acheté en D2 américaine) et voir ses coéquipiers s’esquinter les talons depuis le balcon, puisqu’il n’a été retenu sur aucune des trois feuilles de match cette saison. Une sanction normale pour les fidèles du Soldier Field, déçus de ses performances pas à la hauteur de son salaire mirobolant (650.000 dollars annuels). « Ce n’est pas un mauvais joueur, il est même plutôt sympathique et apprécié de ses camarades, mais son rôle de remplaçant coûte cher au club », note sur Reddit un observateur, plus tranchant que le gominé Chris Marques dans ses avis.

À lire les commentaires, les supporters le considèrent plus comme un petit rat de Paris, fragile dans les duels, que comme Patrick Swayze, qui porte ses partenaires sur ses épaules. Une appréciation en totale contradiction avec celle des médias français, qui écrivent son nom en lettres capitales sur le haut de l’affiche. Seule solution pour quitter Chicago par la sortie des artistes, un trade vers un autre club de la ligue, susceptible de payer ses émoluments. Avec son sésame vert récemment acquis, Arnaud Souquet pourrait plus facilement changer de cabaret et obtenir meilleur sort qu’un simple rôle de figurant dans un collectif de seconde zone. Car, la comédie musicale qu’il s’était imaginée prend plus un air de crise que de Grease…

Cet article a été écrit par Jérôme Cortinovis et son frère, Olivier. Si vous souhaitez en savoir plus sur les aventures de nos anciens Montpelliérains outre-Atlantique, vous pouvez suivre Jérôme sur les réseaux sociaux @JCrtnvs ou consulter les autres articles qu’il écrit sur ce site dans la section US, c’est la Paillade. Par ailleurs, nous lui avions aussi consacré un portrait dans le cadre de la chronique Pailladins d’ailleurs.

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