La situation de Cozza à Wolfsburg pose question

Aujourd’hui au menu de Die Pailladiner : une petite plongée dans les arcanes de la direction sportive de Wolfburg à travers la situation vécue par Nicolas Cozza. Un article toujours proposé par notre correspondant de choc sur placeJavary.

En préambule, et suite à diverses réactions reçues lors du dernier article concernant le manque de temps de jeu de Nicolas Cozza à Wolfsburg, il nous paraît important de préciser qu’il n’est aucunement question de descendre le joueur ou de nous gausser à propos de sa situation après son départ du club. Nous nous intéressons à l’ensemble de nos anciens, nous nous réjouissons de leur réussite le cas échéant (les multiples articles dithyrambiques sur Ellyes Skhiri en font foi), et il nous semble tout simplement pertinent de vous informer sur ce site en toute transparence de la suite des carrières des joueurs passés par le MHSC.

Un peu plus de deux mois après le départ du défenseur gaucher vers le VfL, le constat est cruel : 7 minutes glanées en fin de match en Coupe d’Allemagne, et aucune minute disputée en Bundesliga. S’il était vraisemblable que déloger les titulaires Paulo Otavio (à gauche) et Micky van de Ven (centre gauche) n’allait pas être pas chose aisée, nous ne nous attendions pas à ce que Cozza n’ait à ce point jamais sa chance de montrer sa valeur en championnat, même pour faire souffler un coéquipier en fin de match.

Car si Otavio partait avec une longueur d’avance, ce dernier, souvent à la peine physiquement, est malgré tout souvent remplacé durant les rencontres. Et c’est là que le bât blesse : plutôt que de faire entrer l’ancien Pailladin, le coach Niko Kovac préfère jusqu’à présent lancer un défenseur central supplémentaire (Sebastiaan Bornauw) et décaler Van de Ven à gauche, ou faire entrer Ridle Baku, arrière droit de formation, Kevin Paredes, le jeune piston gauche américain de 19 ans, voire même Yannick Gehrardt, milieu axial pouvant jouer plus bas et à gauche à l’image d’un Rabiot ou d’un Camavinga en équipe de France. À ce jour, le Cévenol ne serait donc que le cinquième choix dans la hiérarchie.

Pire : cinq jours à peine après la signature de notre ancien protégé, Wolfsburg nommait un nouveau directeur sportif en la personne de Sebastian Schindzielorz. Dans une interview accordée vendredi dernier au Braunschweiger-Zeitung, ce dernier abordait justement le sujet des latéraux et laissait clairement entendre tout en diplomatie, et sans pour autant l’enterrer, que Cozza accusait un certain retard : « Paulo fait vraiment bien les choses en ce moment, il apporte l’agressivité nécessaire et a tous les arguments pour continuer à jouer. Nicolas est un nouveau joueur, et les recrues ont souvent besoin d’un peu de temps pour s’adapter… De plus, il a récemment eu de légers problèmes à la cheville. Mais il faut aussi le dire, la concurrence est rude de ce côté de la défense ».

Une erreur de casting ?

Quant à aligner le Viganais à son poste de prédilection, défenseur central côté gauche, cela ne semble même pas envisagé du côté du staff des Loups. D’ailleurs, l’avez-vous remarqué vous aussi ? Lorsqu’outre-Rhin le cas du vainqueur de la Gambardella est évoqué, il n’est question que du poste de latéral gauche. Il est d’ailleurs assez surprenant de constater que du côté du club comme de la presse et des supporters, Nicolas Cozza soit considéré comme un défenseur de côté à part entière et rien d’autre, pour la bonne et simple raison qu’il avait été présenté comme tel lors de sa signature.

À ce propos, ce supporter de Wolfsburg s’interrogeait le 18 mars dernier sur Twitter : « Le fait qu’une fois encore Cozza reste sur le banc, alors qu’Otavio est remplacé par un joueur qui ne joue pas à son poste, en dit long sur notre cellule de recrutement ».

Toute proportions gardées, la situation de l’ancien international espoir pourrait faire écho à celle de l’Argentino-Helvète Dylan Gissi au MHSC à l’époque Courbis : un arrière central annoncé comme un joueur de couloir, mais à qui il manque certaines qualités pour être considéré comme un titulaire potentiel à ce poste dans l’élite, et un coach mis sur le fait accompli. Avec ici en plus, dans l’équation, un changement de directeur sportif en cours de route.

Autre caillou dans la chaussure de Nico : la prolongation possible de Paulo Otavio. Si les négociations semblaient au point mort il y a quelques semaines, les choses ne paraissent plus si arrêtées aujourd’hui. « Nous continuons à échanger nos points de vue. Les discussions sont en cours, et aujourd’hui tout reste ouvert », selon M. Schindzielorz.

Un départ libre d’Otavio pourrait pousser Niko Kovac à faire davantage tourner en fin de saison, en vue de préparer la prochaine. Une prolongation, en revanche, pourrait assoir le statut d’indéboulonnable du Brésilien. Et lorsqu’on connaît le sort réservé par l’entraîneur croate à un autre de nos anciens au même poste, Jérôme Roussillon, il ne faut pas s’attendre à ce qu’il fasse de sentiment.

Une question demeure cependant : Nicolas Cozza est-il capable de perpétrer des attentats aussi incroyables que celui de Paulo Otavio il y a deux ans face à Hoffenheim ?

Vous pouvez retrouver les autres articles de Javary traitant des aventures des anciens Pailladins en Allemagne en cliquant au lien suivant.

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