Insupp’ # 11 : Léo alias Panenk’AJA nous livre sa vision du club bourguignon avant le match de la peur face au MHSC
Jeune supporter de l’AJ Auxerre, Léo, alias Panenk’AJA propose du contenu vidéo sur YouTube autour de son club de cœur. Alors qu’il n’avait supporté le club qu’en Ligue 2, il profite de cette saison en Ligue 1 bien que les Bourguignons aient du mal en ce qui concerne les résultats. Voici un nouveau numéro d’Insupp’. c’est parti !
Peux-tu te présenter ainsi que ton contenu sur Panenk’AJA ?
Je m’appelle Léo, connu sous le nom de Panenk’AJA. J’ai dix-sept ans. Il y a deux ans j’avais lancé une chaine YouTube qui parle de l’AJ Auxerre. D’abord avec des débrief’ d’après-match puis avec des interviews, des reportages. Cela s’était arrêté pendant un an puis j’ai repris en octobre dernier. Je suis l’AJA depuis mes neuf ans. Je n’ai connu l’AJA exclusivement en Ligue 2 avec des années difficiles. J’ai supporté le club quand cela a été un peu moins facile et comme cela que j’en suis tombé amoureux.
Quel est le principal objectif avec ta chaine ?
Le but, c’est de faire le meilleur contenu vidéo possible sur cette chaine YouTube. J’essaie d’évoluer tranquillement, de diversifier petit à petit. Je pense à un reportage qui arrivera fin février. Atteindre les mille abonnés sera une étape symbolique mais plutôt importante à mes yeux. J’essaie de faire plaisir aux personnes qui me regardent. Il y a des gens qui m’envoient des messages de personnes plus âgées qui sont contentes d’avoir du contenu sur l’AJ Auxerre. Je pense notamment des interviews sur les anciens joueurs qui sont souvent très appréciées. C’est faire plaisir aux gens et rendre le meilleur rendu vidéo possible sur un club.
Quel est l’état d’esprit actuel environnant autour du club ?
L’AJ Auxerre reste sur cinq défaites consécutives en championnat après une légère période de mieux sur les deux matchs de Christophe Pélissier. Les supporters sont assez inquiets, je ne dirai pas fatalistes car je pense que pour tous, on a quand même envie d’avoir ce petit espoir de se maintenir. Mais c’est sûr que les derniers signaux envoyés ne sont pas positifs. Je pense notamment aux deux matchs contre Monaco et Nantes où tu montres des bonnes choses mais tu n’es pas efficace. Et contre Toulouse où cela a été un cauchemar. Je n’avais pas ressenti des émotions négatives comme cela depuis longtemps. On a aussi mis le bus à Lens, on a stoppé l’hémorragie mais on sort avec une défaite. On vient de gagner contre Niort en coupe de France. Ce n’était pas flamboyant dans le jeu mais on a réussi à mettre quatre buts ce que l’on n’arrive pas à faire en championnat. Ce match face à Montpellier est un premier tournant dans la saison car avec treize points en dix-neuf journées, on n’est pas largués, on peut encore espérer se maintenir. Si par contre face à Montpellier, tu ne gagnes pas, derrière cela va commencer à devenir compliqué.
Que penses-tu du mercato de l’AJA ?
Il y a un mercato qui est un peu compliqué. Quand tu vois Strasbourg qui est un concurrent direct qui va chercher des Sanson, des bons joueurs et que l’AJA recrute deux jeunes en prêt, même s’ils ont du potentiel, ce ne sont pas à eux de porter une équipe qui est dix-huitième de Ligue 1. On vient aussi de perdre Benoît Costil alors qu’il était censé être un cadre cette année. C’est là où on voit que c’est compliqué. On a fait une très bonne recrue qui est Akim Zedadka qui a vraiment un apport qui se ressent immédiatement. Isaak Touré a eu un match compliqué face à Dunkerque et face à Lens il fait un bon match mais il prend rouge. Ce serait pas mal de recruter un milieu de côté car Perrin et Da Costa sont davantage des joueurs intéressants quand ils rentrent. J’attendrais plus un joueur qui pourrait élever et porter cette équipe. On a une équipe haut de tableau Ligue 2, bas de tableau Ligue 1. Personne ne porte le collectif et n’arrive à faire la différence aussi bien défensivement qu’offensivement. Il faut se trouver des cadres, à moins que ce soit un joueur qui se révèle en mettant un triplé contre Montpellier (rires).
Pire défense et pire attaque du championnat, c’est le résumé de la première partie de saison de l’AJA ?
Tu as plutôt bien résumé. Quand on avait Jean-Marc Furlan, on a accroché quelques résultats. On voyait une équipe généreuse, un peu insouciante. Par contre, par la suite, l’équipe était devenue fade dans le jeu. On ne se créait plus d’occasions. Puis il y a eu du mieux. Christophe Pélissier est arrivé, il y a eu du mieux, c’était porteur d’espoir. Le match face à Nantes résume bien la première partie de saison. À la mi-temps, il y a zéro à zéro. Tu montres pas grand chose, on aurait pu tenter plus, on se laisse endormir et on n’arrive pas à tenir le score. Sur une erreur tu prends un but. Tu te réveilles ensuite, tu touches les montants, Lafont est incroyable. Tu perds un à zéro et tu es comme un con. Tu n’as pas été décisif derrière et devant même chose. On est sur équipe plutôt inconstante. L’équipe se cherche.
Christophe Pélissier a-t-il apporté du changement par rapport à Jean-Marc Furlan ?
Si on avait fait cet entretien il y a dix jours, j’aurais dit qu’il apportait de la constance, de la « solidité ». Depuis, on a perdu cinq à zéro face à Toulouse (rires). On commençait à se lâcher offensivement, les joueurs tentaient. On avait l’impression qu’elle tenait un peu mieux derrière aussi. On pourra commencer à mesurer l’apport de Christophe Pélissier quand on pourra voir une petite continuité dans les résultats. C’est dur de dégager du positif quand il y a une victoire et cinq défaites.
Quand tu penses au MHSC, quel est le joueur qui te vient en tête ?
Si tu me dis Montpellier, Téji Savanier. Ces dernières saisons, c’est votre gros joueur. Son côté un peu blédard de Montpellier et en même temps c’est un joueur incroyable. Il a une super qualité technique, une super qualité de frappe. C’est un des meilleurs milieux de Ligue 1. Sinon cette saison, Wahi car la saison dernière il a déjà pas mal planté. Ce n’est pas pour rien que je l’ai pris sur MPG. Je pensais qu’il serait plus convoité. Tant mieux pour vous qu’il soit resté et qu’il ne grille pas les étapes. Je suis impressionné par ce garçon. C’est un 2003, c’est très honorable.
Est-ce le match de la peur dimanche prochain ?
Bien sûr que oui, encore plus côté auxerrois. Cela fait cinq défaites consécutives en championnat. Tu viens de prendre une humiliation pas possible à l’Abbé-Deschamps. Tu dois réagir. Et Montpellier est à quatre points devant nous, pour recoller, il faut gagner. Montpellier, sur les derniers matchs, vous n’êtes pas sur une forme olympique. Quand on voit Khazri et Wahi absents, tu dois gagner face à un concurrent direct et encore plus quand ils sont diminués.
Quel est le joueur de Montpellier qui te fait le plus peur ?
À tout moment, Téji Savanier peut te sortir un coup franc ou alors un tacle de boucher comme au match aller (rires). Savanier car c’est un joueur frisson qui à tout moment peut te faire basculer un match. Mavididi ou Nordin également, j’aimerais bien les avoir. Ce sont de bons joueurs mais ils ne font pas la saison de leur vie. Mais ils peuvent faire mal face à une AJA un peu brinquebalante défensivement, cela peut se payer cash.
Quel est ton côté Insupp’ ?
J’extériorise pas mal. Je n’insulte pas, je ne siffle pas. Ce n’est vraiment pas mon truc. Je peux facilement me mettre en colère. Contre Toulouse, à 3-0 mon sac a volé dans la tribune. J’ai pété un câble. Les gens ont rigolé. Quand on perd, je peux intérioriser et n’avoir aucune réaction et parfois cela sort. Et quand on marque, c’est comme si on avait gagné la coupe du monde, c’est une grande joie pour moi.
Nous remercions Léo pour le temps qu’il nous a accordé et nous lui souhaitons le meilleur pour sa chaîne YouTube Panenk’AJA et dans la mission maintien qui attend son club, l’AJ Auxerre.
Retrouvez les deux derniers numéros d’Insupp’ juste ici.
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