Les Pailladines sombrent dans une spirale négative chez le Paris FC

Une semaine après avoir concédé à domicile une déroute logique face au Paris Saint-Germain (1-3), les féminines du Montpellier Hérault enchaînaient ce vendredi soir avec une affiche contre un nouvel adversaire de haut vol : le Paris FC. Mises sous pression au classement par leurs rivales rémoises et floriacumoises, les Pailladines se devaient de sortir une prestation rassurante dans la capitale, afin de garder confiance alors que s’amorce le sprint final pour les playoffs. C’est loupé. Accumulant les trous d’air défensifs durant le premier acte, les joueuses de Yannick Chandioux ont vite perdu le fil de cette rencontre, soldée par une défaite sèche (3-0) aux mains d’un PFC intransigeant

L’illusion d’un regain de forme pour le MHSC n’aura pas duré pas longtemps. D’emblée, les visiteuses confirment leur très mauvaise forme défensive du moment avec un premier impair. Clara Matéo s’échappe dans le dos de Maëlle Lakrar, fixe la gardienne Marie Petiteau et décale ensuite vers Kessya Bussy, qui conclut devant le but vide (1-0, 4′). Matéo refait la même près d’un quart d’heure plus tard, partant une nouvelle fois à la limite du hors-jeu entre Lakrar et Maelys Mpome pour cette fois-ci finir l’action elle-même (2-0, 20′). Puis, c’est un coup-franc fuyant de Gaëtane Thiney qui termine sur le poteau (26′), avant une nouvelle incursion de Matéo sur l’aile gauche, forçant Petiteau à s’interposer (40′). Julie Dufour, ensuite, peut une nouvelle fois déborder, toujours sur le même côté, et servir Daphné Corboz, dont la volée est captée par la portière languedocienne (43′). Finalement, c’est au début du temps additionnel que la connexion Matéo-Bussy se reforme pour un troisième et dernier but (3-0, 45+1), laissant K.O des Pailladines beaucoup trop laxistes dans leur camp.

Pourtant, le MHSC aussi parvient à se créer des occasions dans ce match. À la pause, les Héraultaises sont même légèrement devant au chapitre des tirs tentés (6 contre 5), mais avec une seule et unique tentative cadrée. C’est en partie via cet écart énorme dans la finition que tient le gouffre qui sépare nos joueuses de leurs opposantes. Une nouvelle fois sans réussite, Nérilia Mondésir est le symbole de l’inefficacité pailladine : elle reprend d’abord au-dessus un centre de Mpome (11′), avant de gâcher un super décalage dans la profondeur de Léa Khelifi en poussant trop son ballon (13′). Plus tard, l’Haïtienne, toujours volontaire, parvient à s’arracher au milieu des défenseuses adverses pour décocher une frappe qui termine… sur le poteau, pour la énième fois cette saison (36′). Entretemps, la recrue hivernale Mille Gejl prend sa chance de loin, mais Chiamaka Nnadozie se couche bien pour capter sa tentative cadrée (29′).

Avec un tel score à la mi-temps, la seconde période prend forcément très vite une tournure anecdotique. Le rythme soutenu du premier acte est retombé, et le MHSC ne fait pas grand chose pour le ranimer. Citons quand même pêle-mêle une reprise de Cyrielle Blanc sur un centre de Faustine Robert, arrêtée par Nnadozie (57′), une bonne incursion de Gejl (60′) ou encore une frappe puissante de l’entrante Sonia Ouchene, de nouveau captée par la gardienne nigériane du PFC (83′). Mais on garde aussi en tête cette action symptomatique de l’indécision qui ronge le jeu montpelliérain : une récupération haute de Kethna Louis, puis un enchaînement de passes courtes dans la surface parisienne qui s’éternise, sans que personne ne prenne la responsabilité de tirer, avant une perte de balle prévisible sur une transmission trop appuyée de Blanc (72′). Côté parisien, c’est Melween Ndongala qui amène la plus grosse alerte sur le but de Petiteau en fin de partie, mais sa course est stoppée par un beau retour d’Océane Deslandes (82′).

À l’arrivée, le MHSC paye donc lourdement ses carences des deux côtés du terrain, dans une défaite qui risque de laisser des traces psychologiquement. Si les grosses fautes d’alignement sur les réalisations parisiennes font mal (notamment les mésententes à droite entre Lakrar et Mpome), les difficultés de Torrent et Blanc à couper les transmissions adverses dans l’entrejeu n’auront clairement pas aidé. En tout cas, quelque chose doit maintenant changer dans l’attitude défensive des Héraultaises, qui viennent de concéder un total affolant de 9 buts sur leurs 3 derniers matchs. Rajoutez un manque de confiance et de réussite criant en attaque, et les perspectives deviennent assez inquiétantes pour Montpellier, à l’aube de la dernière ligne droite dans la course aux playoffs.

Désormais dépendantes d’éventuels faux pas de leurs adversaires directs Reims et Fleury, les Pailladines retrouveront le championnat dans deux semaines avec un match à domicile contre Lille, actuel avant-dernier de D1 (13/04, 14h), avant de recevoir ensuite Saint-Étienne (24/04, 18h30) onze jours plus tard. Puis, c’est le FCF91 qui se dressera en travers de leur route pour la 22ème et dernière journée de championnat (08/05). Un match décisif qui pourrait, en fonction des résultats des poursuivants, devenir une vraie finale pour la 4ème place. Mais pour que cela soit possible, le MHSC devra d’abord faire carton plein dans les deux rencontres qui précéderont ce déplacement en Essonne. Un défi pas si simple à relever, pour une équipe qui peine toujours autant à afficher la constance et le fond de jeu indispensable à ses ambitions.

Petiteau – Mpome, Lakrar, Deslandes, Louis – Blanc (Boureille, 77′), Torrent (Ouchene, 77′) – Robert (Gstalter, 86′), Khelifi, Mondésir (Coquet, 68′) – Gejl (Ngueleu, 68′).

Crédit photo : mhscfoot.com

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