Maëlle Lakrar, une Pailladine en bleu à la Coupe du Monde… Présentation !

Le 23 juillet prochain, l’Équipe de France féminine débutera sa Coupe du Monde face à la Jamaïque du côté de Sydney. Si l’ossature des Bleues y sera logiquement composée en grande partie de joueuses issues de l’OL, du PSG, ou bien de grands clubs étrangers, le MHSC pourra néanmoins compter sur une représentante, avec la présence dans la liste des 23 de sa défenseuse Maëlle Lakrar (23 ans). Particulièrement en vue lors de la rencontre amicale d’hier soir, face à l’Irlande, avec notamment un doublé au compteur.

Déjà appelée une première fois en février dernier, au moment où Corinne Diacre était encore à la barre d’un groupe de plus en plus fracturé, elle s’apprête désormais à faire ses premiers pas sous l’égide d’Hervé Renard. L’ancien vainqueur de la CAN, qui ne l’avait pas convoqué pour son premier rassemblement il y a trois mois, a finalement décidé de miser sur la Pailladine aux dépens, notamment, de la Mancunienne Aïssata Tounkara, présélectionnée mais finalement non retenue. Un gage de confiance pour Lakrar, qui se substitue ici à une joueuse certes très peu utilisée en club cette saison, mais bien plus expérimentée en bleu.

Débarquée au MHSC en 2018 en provenance de l’Olympique de Marseille, la native d’Orange s’est imposée au fil des années comme un élément solide et polyvalent de la défense héraultaise. Arrière centrale mobile et appliquée, elle a émergée cette année comme une leader naturelle pour le collectif héraultais, sa lucidité et sa propreté dans les duels l’amenant à effectuer nombre d’interventions décisives dans son camp. Parfois tumultueuse par le passé (en 2021/22, elle avait été suspendue plusieurs matchs après une altercation en fin de rencontre contre le PSG), son attitude sur le terrain est maintenant teintée d’une vraie maturité. Avec son club, elle a aussi montré qu’elle pouvait endosser au besoin le rôle de latérale droite dans une défense à quatre. Un atout qui pourrait lui être utile chez les Bleues, qui manquent de monde à ce poste derrière la titulaire Ève Périsset.

Si elle attaque cette Coupe du Monde avec un statut de néophyte en EDF (et peu de garanties sur son temps de jeu), Lakrar n’en est pas moins une habituée des sélections, elle a qui a connu tous les échelons internationaux avec la France, des U16 aux U23, récupérant souvent au passage le brassard de capitaine. Son arrivée chez les A semble donc logique au vu de sa courbe de progression régulière.

Une évolution qui devrait, à terme, la conduire sous d’autres cieux en club, la Provençale ayant déjà reçu des approches de la part de clubs anglais, de la Juventus ou du Real Madrid. Mais après avoir prolongé son contrat l’hiver dernier, elle devrait bien poursuivre son aventure montpelliéraine pour une saison encore, au plus grand plaisir du staff de Yannick Chandioux.

Si ses coéquipières en club Marion Torrent et Charlotte Bilbault, régulièrement convoquées sous Diacre, n’ont elles pas résisté au changement de régime et à l’arrivée d’un nouveau sélectionneur, reste que Lakrar retrouvera tout de même bon nombre d’anciennes Pailladines chez les Bleues. Ses ex-partenaires Elisa de Almeida, Sakina Karchaoui et Sandie Toletti seront toutes les trois du voyage en Australie, sans oublier également Viviane Asseyi et Solène Durand, dont les passages au MHSC précèdent néanmoins l’arrivée de Lakrar à Grammont.

Après deux matchs de préparation contre l’Irlande et l’Australie, les Françaises amorceront donc leur Mondial face à la Jamaïque le 23 juillet, en ouverture de la poule F. Le Brésil (29/07) et le Panama (02/08) seront leurs deux autres adversaires.

Mondésir et Louis avec Haïti, Gevitz avec le Danemark

Maëlle Lakrar ne sera toutefois pas la seule représentante du Montpellier Hérault à la Coupe du Monde. L’équipe d’Haïti sera en effet à suivre de près, avec la présence dans ses rangs de Nérilia Mondésir, mais aussi de la nouvelle recrue héraultaise Kethna Louis, au sein d’une formation s’appuyant sur un grand nombre de joueuses évoluant en France. L’ailière et la latérale animeront le côté gauche des Grenadières, comme elles pourront bientôt le faire avec le MHSC. En parallèle, le Danemark pourra lui compter sur Luna Gevitz. Régulièrement appelée ces derniers mois, l’arrière centrale montpelliéraine devra néanmoins se battre pour obtenir une place de titulaire en charnière.

Et puis n’oublions pas également les anciennes du club, notamment le trio suédois qui a fait les belles heures de la section féminine sous Jean-Louis Saez : Stina Blackstenius (Arsenal), Linda Sembrant (Juventus) et Sofia Jakobsson (San Diego Wave) seront toutes de l’aventure avec les Blågult. La gardienne Casey Murphy (North Carolina Courage), autrice d’un brillant passage au club de l’hiver 2018 à l’été 2019, fait partie de la liste des USA. Et enfin, la jeune attaquante Mary Fowler, restée deux ans et demi à Montpellier et aujourd’hui à Manchester City, espérera elle vivre un grand mondial à domicile avec l’Australie.

Crédits photo : mhscfoot.com

Autres articles

Supporters
Mercato

3 Commentaires

S’abonner
Notifier de
3 Commentaires
Récents
Anciens Populaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires
3
0
L’article vous fait réagir ? Commentez !x
AllezPaillade

GRATUIT
VOIR