Dernis: « Le travail défensif, Girard était très à cheval sur ça »

En introduction de son entretien avec Philippe Sers, notre champion de France 2012 a parlé de la solidité de la base arrière et de la complicité entre défenseurs et attaquants qui ont été des éléments-clés dans la conquête du titre.

« On sait très bien que le système défensif, c’est ce qui permet aux attaquants d’être plus libérés, quand on sait qu’on est solide défensivement et que ça tient la route derrière, quand on décide d’attaquer on sait qu’on peut aller jusqu’au bout sans avoir l’idée de se dire «faut faire attention défensivement on est en danger» , on avait quand même une ossature très solide et offensivement on avait une totale liberté, c’est aussi ce qui a fait la force de cette équipe.

On avait aussi un travail défensif à faire, Girard était très à cheval sur ça, il demandait aux attaquants de défendre d’une certaine manière. Je vais même vous raconter une anecdote assez parlante : moi j’avais Garry Bocaly derrière moi, dès le début de l’année il m’a dit : «Écoute Geoffrey, tout ce qui est en un-contre-un tu me le laisses, moi je veux que tu gardes ton énergie pour attaquer parce qu’on a besoin de marquer des buts pour gagner. Si, éventuellement sur un match où je suis un peu moins bien, je te demande de venir m’aider, tu viens. Et s’il y a un deux-contre-un et que ton défenseur monte, tu le suis. Mais globalement, les un-contre-un laisse-les moi, et toi ça te permet d’avoir de l’énergie !»

Ça montre aussi la mentalité et l’assurance qu’on avait défensivement de pouvoir se permettre de faire ça, et au plus les matchs avançaient, au plus on voyait qu’on était solides et au plus offensivement c’était un régal de pouvoir enchaîner, de marquer des buts, on savait qu’on allait en marquer parce qu’on était sûrs qu’on allait se créer des occasions et forcément à un moment donné, quand tu te crées 6 ou 7 occasions, cette année-là tu savais que tu allais au moins en mettre un. »

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