Les propos lunaires de Sébastien Deneux, président de la Commission de Discipline

Hier soir, le MHSC, après une ultime tentative de défense, a pris connaissance des sanctions appliquées par la Commission de Discipline suite à l’incident du jet de pétard face à Clermont:

  • un match à rejouer dans son intégralité et à huis-clos
  • retrait de deux points dont un avec sursis
  • fermeture partielle de la tribune Etang de Thau pour deux matchs

Dans ses colonnes, L’Équipe, à travers les mots rédigés par Etienne Moatti, qui n’a visiblement pas sourcillé une seconde en les rapportant, se faisait le porte-parole de Sébastien Deneux, président de la Commission de Discipline, sur les raisons de ce verdict: « C’est une décision qui s’inscrit dans notre jurisprudence. Elle a vocation à sanctionner Montpellier sans avantager Clermont, qui était en passe de perdre le match. »

Perdre le match en effet, 4-2 à la 91ème minute, même si le football offre des remontées de premier choix, au regard de la prestation infâme qu’offrait le Clermont-Foot, il était peu envisageable de les voir revenir au score. Alors comment est-il possible d’affirmer que les sanctions sportives ne viennent pas « avantager Clermont » quand on leur offre la possibilité de rejouer l’intégralité de cette rencontre, à huis clos ? Le silence à ce stade des concurrents au maintien du club auvergnat, dont nous faisons clairement partie, est terrifiant.

La LFP, qui ne parvient pas à commercialiser ses droits TV après avoir offert de doux rêves aux plus naïfs, avait l’occasion d’élever les débats et créer une réelle jurisprudence pour donner un élan nouveau à ses décisions. Si nous prendrons le temps de saluer dans ces lignes, une simple fermeture partielle de la tribune Étang de Thau plutôt que dans sa totalité, il est toujours invraisemblable que le MHSC puisse avoir été sanctionné à cette hauteur sur l’aspect sportif. La responsabilité dans cet incident de deux personnes a été prouvée et ces dernières ont clairement été identifiées, elles seront d’ailleurs jugées dans moins d’un mois. Pourtant, c’est bien le Montpellier Hérault et sa sécurité qui sont ciblés quand Pierre Barthélémy, avocat, rapportait récemment qu’il était impossible d’empêcher ce jet de pétard.

Ne soyons pas trop avant-gardiste et ne prenons pas le temps de réfléchir à nos décisions, c’est la ligne qu’a suivie la Commission de Discipline, laissant ainsi ouverte la porte à toutes les bêtises humaines. Quand un pétard explosera sur différentes pelouses de Ligue 1 dans les ultimes journées pour éviter à quelconque équipe de s’incliner et de s’offrir l’opportunité de rejouer un match, il ne faudra pas s’étonner. Le football français est bien dégueulasse et ses dirigeants nauséabonds. En espérant à présent que Laurent Nicollin et la direction héraultaise réagissent et fassent appel de ces décisions, ne serait-ce que pour une question d’honneur et de fierté, les supporters en ont besoin.

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