René Girard: « Il y a un match qui me reste pour toujours. »

Le titre de Champion de France en 2012, au regard des carrières respectives de chaque joueur de ce groupe, ressemble plus que jamais à un exploit collectif. Alors qu’il répondait aux questions d’Eurosport après avoir pris sa retraite d’entraîneur, René Girard commentait cette affirmation:

« Réussir à créer un tel collectif, un tel groupe, c’est la force de cette saison. Camara, Aït-Fana, Utaka, ils partaient tous à la CAN en janvier. Si on comparait les effectifs avec Lille ou Paris, il n’y avait pas photo. Mais l’état d’esprit de ce groupe… C’est ma plus grosse satisfaction. Et ce n’était pas un titre de raccroc. On n’est jamais descendu en dessous de la 3e place. Tout le monde se demandait si on allait tenir… Ma grande peur, c’était le relâchement de l’attention, de l’agressivité. Et oui, on l’a fait. »

Et quand on lui demande de ne retenir qu’une rencontre de toute sa carrière, René Girard revient évidemment sur le match contre Lille en mai 2012:

« Il y en a un qui me reste pour toujours. Avant le dernier match de notre saison de champion avec Montpellier, on joue Lille à la maison. Si on fait match nul, on est mort. On marque le seul but du match à la 94e minute grâce à Aït-Fana et Giroud alors que la pression est folle. C’est un moment dingue qui nous permet de jouer le titre à Auxerre la semaine d’après et de priver Lille d’un doublé. »

Si les émotions ne seraient pas les mêmes, on ne dirait pas non pour une victoire à la Mosson.