Michaël Delafosse : « La culture peut trouver sa place dans le futur de La Mosson »

Sur les ondes de France Bleu Hérault, le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, s’exprimait sur la nécessité du nouveau stade pour le MHSC, notamment de par la situation de La Mosson. Si deux tribunes devront être rendues à la nature, le reste du stade devrait servir la culture, notamment dans le cadre de la candidature de la ville au titre de Capitale européenne de la Culture en 2028.

« Pourquoi on ne peut pas rester à La Mosson ? En 2014, le Stade a été inondé. Deux tribunes vont passer en zone rouge du PPRI. Cela veut dire que plus rien ne sera possible à cet endroit. En posant ce stade à cet endroit, il y a très longtemps, dans les années 80, on a détourné le lit de La Mosson et donc on a contribué à dégrader la biodiversité, le cours de la nature. Et donc on va avoir un projet de « renaturalisation » à cet endroit-là. Ce n’est pas rien. Non seulement on ne pourra plus y faire des compétitions sportives, parce que dès qu’il y aura un épisode cévenol, il faudra prendre des arrêtés d’interdiction. Et si on veut s’occuper de La Mosson, de ce cours d’eau pour en refaire un lieu agréable, un lieu pour la nature, il va falloir qu’on « débétonne » deux des tribunes. Le reste sera lié à notre candidature de capitale européenne de la culture.(…)

Aujourd’hui à la Mosson, le quartier, il y a un grand projet de rénovation urbaine. Il est très attendu par les habitants, que ce soit les Pailladins qui y vivent ou les Pailladins de cœur. On va tomber la Tour d’Assas, commencer les travaux de transformation du centre nautique Neptune qui en avait vraiment besoin, on va construire 70 classes pour améliorer l’offre éducative. (…) On va reprendre en main ce quartier, car il a beaucoup souffert, il s’est déqualifié progressivement et, je vais le dire, le stade n’a pas contribué à endiguer ce phénomène. Il faut faire attention : si le stade était une solution, cela serait vu. Aujourd’hui, on va devoir détruire deux tribunes et cela va nous permettre de faire une grande coulée du fleuve de La Mosson. Quand on parle de ce projet, ce que je dis, c’est que la transformation qu’on a connue aux bords du Lez, il faut vivre la même chose pour la Mosson. Et il faut aussi protéger les populations de Juvignac et de Grabels qui ont souffert d’épisodes cévenols.

Par contre, il va rester une partie de l’emprise. Je remercie le club pour son engagement dans le soutien de Montpellier Capitale Européenne de la Culture que nous menons avec nos amis de Sète, et nous sommes en phase finale. Nous pensons que dans l’emprise restante, cela peut être un lieu où la culture peut trouver sa place et donner envie aux habitants de Montpellier, de la métropole et d’ailleurs, de venir toute la semaine et donc de participer à la « redynamisation » du quartier de la Mosson. Aujourd’hui, on y vient tous les quinze jours très ponctuellement, et même, on ne participe pas beaucoup à la vie du quartier. C’est vrai qu’on dit « c‘est La Paillade« , mais je crois qu’elle est tellement liée au Montpellier Hérault qu’on le dira peu importe où on jouera d’ailleurs. Le stade aura vocation à s’inscrire dans la transformation urbaine du quartier. On regarde aussi son potentiel autour du sport et on aura un dialogue avec les architectes les urbanistes pour qu’ils nous accompagnent là-dessus.(…) Cela fait partie aussi des projets, des chantiers, que nous devons mener. Nous le mènerons pour les habitants de ce quartier, pour rééquilibrer notre ville à l’Ouest.«