Nouveau stade : à Brest, le projet patine mais avance

Jusqu’à présent la connexion entre Brest se limitait presque à Júlio César, Steve Mounié et une correspondance aérienne assurée deux fois par semaine en période estivale par Volotea. Depuis peu, on peut ajouter à cette liste les complications dans l’optique de la construction d’un nouveau stade.

Une chose est sûre, le projet breton est plus avancé que le méditerranéen. En mars 2022, nous consacrions déjà un long comparatif suite à la présentation d’une visualisation 3D de la future enceinte brestoise. Aujourd’hui, alors que Laurent Nicollin se demande s’il va pouvoir un jour déposer son foutu permis de construire, à Brest on a déjà une date pour l’inauguration : ça devrait être pour 2027. Mais attention, ça ne veut pas dire que l’autre côté de la France tout est beau dans le meilleur des mondes.

Dans un article publié à la fin du mois dernier, l’Equipe se fait écho des multiples freins au projet. La date d’ouverture du stade a déjà été décalé d’un an, mais c’est surtout la facture qui explose. Le montant estimé des travaux est passé de 85 millions d’euros à 106,5 millions d’euros. Si le président du stade Brestois, Denis Le Saint, essaie de justifier cette hausse « par l’inflation et particulièrement par l’envolée des coûts des matières premières et de l’énergie« , un nouveau montage financier a été nécessaire pour rentrer dans les clous. Et c’est bien là que cela semble coincer à Montpellier avec le retrait de la Banque des Territoires. Avec 27 millions de financement issus des collectivités territoriales, le projet n’échappe pas aux multiples réactions de la classe politique locale.

Comme à Montpellier, les écologistes dénoncent d’ailleurs un « projet fou », plaident pour une rénovation du stade Francis Le Blé et un financement 100% privé (comme c’est le cas pour le stade Louis Nicollin). Des arguments rejetés en bloc par les dirigeants du club et l’équipe municipale. « La procédure administrative est lancée, le vote à la métropole aura lieu. On a déjà revu et corrigé ce projet, on a tenu compte du côté environnemental, on a vraiment essayé de tout faire, d’écouter tout le monde, en prenant une année supplémentaire pour ne plus perdre de temps maintenant. » Les défenseurs du nouveau stade s’appuient notamment sur un audit qui montrerait que le stade Francis Le Blé est devenu obsolète et qu’une rénovation globale du site couterait la bagatelle de 50M. Un montant jugé inenvisageable.