Brest dévoile son projet de stade et on l’a comparé au futur stade Louis Nicollin

Les hasards du calendrier sont parfois facétieux, si bien qu’on se demanderait presque s’il n’y a pas quelqu’un derrière les aiguilles des horloges pour permettre aux coïncidences de voir le jour.

Samedi, Michel Der Zakarian reviendra à la Mosson huit mois après avoir quitté le club. Samedi, c’est aussi le retour des ultras après deux ans d’absence. Samedi, Montpellier joue Brest, l’autre club de Ligue 1 qui porte un projet de nouveau stade. Et c’est avant cette rencontre que le Stade Brestois a décidé de dévoiler les contours de sa nouvelle enceinte.

Pour synthétiser voici les points saillants du projet qu’on a essayé de comparer avec ce que l’on sait du futur stade Louis Nicollin :

  • Un stade d’une taille raisonnée : Les clubs français ont su tirer les conclusions de l’échec des infrastructures surdimensionnées de l’Euro 2016 (Bordeaux, Nice, Lille). Le futur stade de Brest se veut en accord avec les besoins du club. 15 000 places sont projetées c’est dans la moyenne des affluences du club (13.717 supporters) au moment en 2019/2020, saison de la remontée du club en Ligue 1. Pour rappel à Montpellier, c’est 24 000 places qui étaient imaginées.
  • Un design s’inscrivant dans l’héritage d’un territoire : Ville portuaire par excellence, Brest bénéficiera d’un stade reprenant les lignes de la coque d’un bateau. De même, la disposition des tribunes de Francis Le Blé, « à l’anglaise », au plus près de la pelouse sera conservé.
  • Deux ans de travaux : Le phasage de l’architecte prévoit un début des travaux en 2024 pour une ouverture au public en 2026. Deux ans c’est le délai qu’imaginait Laurent Nicollin lorsqu’on lui posait la question, il y a de ça quelques jours.
  • Un budget de 85 millions d’euros : Si on compare avec le stade Louis Nicollin, le montant budgété par le SB29 est minime : 85 millions d’euros. C’est quasiment 100 millions de moins que ce qui est prévu à Montpellier (180 millions).
  • Un projet financé en grande partie par le privé : Les Partenariat Public Privé (PPP), ça ne marche pas et ça coûte, au final, extrêmement cher aux collectivités territoriale. C’est sûrement l’autre enseignement issu de l’euro 2016 et on le voit dans les projets à Montpellier, Nîmes ou Brest, les financements sont très majoritairement privés.
  • Un naming au programme : Orange Vélodrome, Matmut Atlantique, Allianz Riviera, Groupama Stadium, difficile d’échapper au naming pour les stades qui sortent de terre. Brest ne devrait pas y échapper. Un naming qui sera plus complexe à mettre en place à Montpellier, où tout un peuple a déjà choisi le nom de son futur stade : Louis Nicollin.
  • Brest mise sur le parking : C’est un point qu’on soulignait dans un article sur les erreurs à ne pas commettre à nouveau avec le futur stade, le stationnement est un problème majeur à l’Arena et surtout à Yves du Manoir. Brest qui a son stade en centre ville fait le pari d’un grand parking avec 1450 places de stationnement. Montpellier, au regard de la concertation, fait pour l’instant le choix inverse en privilégiant les modes de déplacement doux. Dans un contexte où certes les comportements évoluent très vite et où les mobilités sont une priorité de la nouvelle municipalité (tram 5 et 5 nouvelles lignes de TramBus horizon 2025), mais dans lequel les Montpelliérains restent aussi très attachés à leur voiture.
  • Une trame verte : Brest veut aussi un stade écologique, à ce titre 8000 km2 de panneaux photovoltaïques verront le jour au-dessus du toit. Plus original, le stade pourra aussi compter sur une éolienne au sommet de chaque mât (on parle d’un bateau, n’oubliez pas) où seront affichés les drapeaux du club. En 2021, Laurent Nicollin parlait aussi d’un futur stade fonctionnant en énergie propre.
  • La destruction de l’ancien stade Francis Le Blé : C’est l’aspect le plus difficile à digérer pour les supporters nostalgiques, Francis Le Blé qui est une des dernières enceintes de Ligue 1 à être située en centre ville devrait être détruit. Pas de survie de la fonction sportive du lieu, comme à Nantes avec Marcel Saupin où une tribune a été sauvegardée, donc. À Montpellier, un appel à idées est prévu pour le devenir du stade La Mosson.

Pour en savoir plus sur le stade de Brest, on vous recommande l’excellent article du Télégramme.

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