Cabella: “Tu joues au football pour vivre de tels moments”

Que vous rappelle la date du 7 septembre 2014 ? C’est l’une des questions posées par Le Parisien à Rémy Cabella. Le milieu de terrain pailladin n’a pas la mémoire qui flanche:

“Un match en Serbie, non, pour ma seule titularisation chez les Bleus (4 sélections) ? Je donne une fausse passe décisive pour Paul (Pogba) suite à un corner. C’était un moment important, magique. Tu joues au football pour vivre de tels instants. La sélection demeure le but ultime de tout footballeur. Il n’y a rien de comparable sur un plan émotionnel. Quand tu commences sur le banc, c’est différent. Tu n’es pas envahi par les mêmes sentiments lorsque retentit l’hymne.”

Rémy Cabella énonçait ensuite ce qui avait pu lui manquer pour se maintenir à ce niveau international:

“Être décisif en club, avoir des stats solides et de la continuité dans mes performances. Ce n’est pas un hasard si ma première convocation en équipe de France coïncide avec ma dernière saison à Montpellier, la plus aboutie (14 buts en L1). À Newcastle, par exemple, j’ai participé à 31 matchs pour un seul but en 2014-2015. Il m’était difficile de prétendre être rappelé en sélection. À Marseille, je n’ai pas rencontré, non plus, la réussite souhaitée.”

Juge-t-il avoir fait suffisamment d’efforts pour se maintenir à ce niveau ?

“Je n’étais pas dilettante. Je faisais ce métier avec beaucoup de plaisir et d’envie, mais il me manquait de petites choses, une plus grande aptitude au travail. Des détails qui n’en sont pas au fond et te permettent de durer en te maintenant à un haut niveau. Je me suis mis à bosser vraiment vers 27-28 ans mais, croyez-moi, j’y ai pris goût.”