Combien de points faudrait-il pour se maintenir ?

Un titre au conditionnel puisque les chiffres, on leur fait dire ce qu’on veut. Si rien n’est jamais joué d’avance, il ne serait pas honnête de ne pas reconnaître l’évidence grandissante du danger qui plane sur l’issue du championnat qui débute dans quelques jours quand on voit les résultats et le contenu affichés depuis le retour de vacances, et ce n’est pas le sursaut offensif affiché brièvement contre Toulouse qui va changer quelque chose à ce point de vue. La très mauvaise période entamée à l’hiver se poursuit de manière de plus en plus préoccupante et la préparation estivale ressemble plus à la continuité du sombre tunnel de la saison précédente qu’à une occasion de repartir sur de nouvelles bases pour la suivante. Mais hors de tout débat sur les responsabilités des uns ou des autres et des solutions à adopter, à l’orée d’une saison dont la particularité de quatre descentes directes est dans toutes les conversations, on s’est prêté à un rapide calcul basé sur les 10 dernières saisons de Ligue 1 (une période qui nous a paru suffisamment longue pour une représentativité assez fiable) et il en ressort que les clubs classés 16èmes à l’issue de chaque exercice se sont maintenus avec un total moyen de 40 points exactement. 16èmes, la base de calcul qui nous intéresse puisque c’est le classement minimal que nos Pailladins devront décrocher pour assurer leur survie.

Le nombre de points minimal exact indispensable à aller chercher correspondrait donc à celui moyen des clubs ayant fini 17èmes et premiers non-relégables (toujours sur les 10 dernières années) auquel on ajouterait un point, puisque le total moyen de ceux-ci est de 39 points, mais que ce nombre est désormais insuffisant, du moins théoriquement sur la base de la moyenne statistique, sachant que la 17ème place autrefois synonyme de maintien de justesse, devient condamnatrice cette année. 39 + 1 égalent donc 40 points qui seraient alors le total d’unités à obtenir pour avoir le droit d’évoluer dans l’élite pour la saison 2023-24.

Un total accessible à condition d’obtenir au moins 14 victoires sans regarder le nombre de nuls ou défaites, ou sur l’optique du mode marathon, de prendre un rythme de croisière d’un match gagné sur trois tout en évitant de perdre plus de 22 fois (12 victoires + 4 points à prendre sur les 26 autres journées). C’était cependant en mode sprint inattendu que le MHSC s’était maintenu à l’issue de la saison 2002-03 avec Gérard Bernardet.