René Girard: « Le groupe que j’avais était exceptionnel »

L’entraîneur pailladin Champion de France a eu un long entretien au cours duquel il a été question de ce choc au Parc des Princes, considéré à juste titre comme un tournant de cette saison historique avant même d’avoir lieu. Voici les premiers mots du « Pavarotti des bancs de touche » (comme l’a surnommé Philippe Sers) sur les conditions dans lesquelles cette rencontre de février 2012 avait été abordée, alors que le MHSC venait de remporter ses 4 premiers matchs d’après-trêve sans but encaissé.

« On avait fait un parcours très régulier, on ne s’est jamais retrouvés 15èmes on a toujours été dans les 3-4 ou 5 premiers maximum donc tout le monde attendait un petit peu que le gros mange le petit. Je me rappelle toujours le coup franc d’Alex, j’étais dans un angle placé idéalement pour voir partir ce ballon et quand je l’ai vu rentrer j’ai pensé « Peut-être qu’aujourd’hui c’est pas notre jour… » Mais non, ce groupe qui sans cesse nous a surpris et nous a apporté tout le bonheur et l’agressivité… et un garçon qui se révélait, en train de grandir doucement (ndlr: Younès Belhanda) égalise avant la mi-temps et il y a eu un enchaînement de choses fabuleux parce qu’avec le Parc plein, tout acquis à son… (…)

Il fallait s’attendre à être bousculés par une équipe de Paris qui nous attendait, qui contrairement à nous s’était fait accrocher aussi à Nice avant de nous rencontrer, ce qui avait permis un peu de revenir à un point donc ça nous a donné encore plus de baume au cœur et je me rappelle encore dans mes causeries que je faisais un peu un schéma avec des ronds et un satellite au milieu, « Le collectif avant tout, la détermination, ne rien craindre de personne… » Que des adjectifs assez forts qui sur la fin du Championnat sont revenus très souvent et sur lesquels je m’appuyais. Mais bon, je n’avais pas trop de mérite parce que le groupe que j’avais était exceptionnel, il y avait la CAN au milieu, Belhanda est parti, on a pris le petit morpion (sic) de Cabella qui était insouciant et ne craignait rien du tout… Voilà, ç’a été quelque chose de formidable.« 

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