
Pourquoi il n’y a pas eu corner après le penalty annulé
Évidemment tout le monde était dans l’incompréhension la plus totale lorsque Stéphanie Frappart a rendu le ballon aux Nordistes alors qu’on pensait jouer le corner à défaut d’avoir pu bénéficier du penalty. Mais sa décision était malheureusement normale, et voici pourquoi.
Le ballon est certes sorti des limites du terrain après avoir été touché par un Lillois, en l’occurrence Benjamin André considéré dans un premier temps comme coupable d’une faute de main sur ce coup, mais l’interruption du jeu d’un point de vue technique est consécutive à la décision arbitrale de siffler la faute, et non pas à la sortie de balle. Le corner ne pouvait donc pas être considéré comme existant puisque la balle n’était plus en jeu entre le moment du contact avec le bras d’André et sa sortie des limites du terrain, même si ça n’a duré qu’une insignifiante fraction de seconde.
Après avoir invalidé le penalty, l’arbitre devait donc faire reprendre la partie à l’endroit où se trouvait le ballon au moment de l’incident qui l’avait conduite à siffler. La sortie du dit ballon en corner n’étant pas à prendre en compte puisqu’elle ne faisait pas partie du cours des évènements du jeu interrompu quelques millièmes de seconde plus tôt par le contre d’André. Par ailleurs, des modifications dans les Lois du Jeu en 2019 ont remplacé le traditionnel “entre-deux” (balle à terre) par l’obligation de rendre le ballon au gardien de but s’il se trouvait dans la surface de réparation au moment où le jeu a été arrêté (Loi 8).
Ainsi, si elle avait laissé le jeu suivre son cours sans avoir sifflé automatiquement le penalty, la sortie de balle aurait été “réelle” (toujours du point de vue technique) et le corner aurait été accordé, après confirmation de l’absence de faute par le VAR. Frustrant mais logique donc.
Ce qui ne mettra cependant pas fin au débat de l’utilisation du VAR à géométrie variable.
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