Les 74 joueurs d’AP « La Brute» [15]

Pour fêter nos 15 ans, nous nous sommes lancés dans un grand récap’ des 74 joueurs qui ont marqué la Paillade depuis la création de notre site web en février 2007. L’épisode du jour revient sur le joueur classé 15 ème.

15 – Emir Spahić (2009-2011)

CV : 57 matchs de Ligue 1, 2 matchs d’Europa League, 1 match de Coupe de la Ligue.
Après Montpellier: FC Séville (Espagne), Anzhi (Russie), Bayer Leverkusen, Hambourg (Allemagne).

Un fait marquant:
19 mars 2011, Emir Spahić assène un coup de coude au Lensois Issam Jemâa. Quelques semaines plus tard le verdict tombe: 7 matchs de suspension, le privant ainsi de finale de Coupe de la Ligue en fin de saison. Mais il y a un précédent…
En début d’année c’est Nolan Roux qui avait fait les frais du Bosnien et de ses deux coudes cette fois. Il avait écopé de cinq matchs de suspension. Loulou l’avait plus ou moins défendu dans un premier temps en s’en prenant à Pierre Ménès qui avait demandé 6 mois de suspension: « Ce gros con là, ça me fait chier, des journalistes de merde… à Montpellier on leur fait pipi au petit cul-cul ».

Mais après 17 matchs manqués pour suspension le ton n’était plus le même chez notre regretté président: « Si on n’a pas ce connard qui nous fait des matchs comme ça, on finit 5e ou 6e. »

Alors me direz-vous pourquoi ce joueur est-il aussi haut dans le classement? Tout simplement parce sur sa première année Emir Spahić est probablement un des meilleurs défenseurs à avoir porté le maillot du MHSC. Sa hargne et son caractère l’ont tout de suite fait adopter par les supporters qui ont vu en lui un vrai Pailladin. Cette façon de ne jamais baisser les yeux même face aux plus grands nous a redonné confiance en nous alors que nous revenions de l’enfer de la Ligue 2.
Morceaux choisis:
Geoffrey Jourdren : « C’était le capitaine de la Bosnie, l’exigence poussée à l’extrême… il tenait la défense à lui tout seul la première année en Ligue 1 (2009-2010). »
-Nolan Roux: « Spahić est le plus dur des défenseurs en Ligue 1 »
-Pascal Baills «  Footballistiquement, c’est un très bon joueur. Techniquement, pied droit, pied gauche, de la tête, il est très bon. Et il aime défendre. Il anticipe énormément et il est super à l’aise de ses deux pieds, il n’y a aucune différence.  »
-Garry Bocaly: « C’est quelqu’un qui n’a peur de personne. C’est un joueur de haut niveau tout simplement. »

S’il est décrit par ses anciens partenaires montpelliérains comme quelqu’un d’adorable, il est difficile de nier qu’il était légèrement taré. À la limite du psychorigide quand Garry Bocaly racontait : « Quand il est à table et qu’il prend de la salade en entrée, c’est le maïs à droite, la tomate à gauche, y a rien de mélangé. C’est vraiment discipliné dans son assiette. Si y a une miette de pain qui tombe à côté, il va la retirer » . Où encore Jourdren: « Je l’ai vu retourner un vestiaire parce qu’il n’avait pas son slip. Il fallait que tout soit carré. Sinon, il vrillait. »

Quelques années plus tard il finira tristement son passage à Leverkusen en agressant un stadier qui voulait empêcher des amis à lui de rentrer sur la pelouse.