La parole aux Pailladins #20 | Mousa Tamari a besoin de notre soutien !

Un été fantastique, un automne en dents de scie, un hiver compliqué, un printemps dans le dur. Voilà comment on pourrait résumer la saison de Mousa Al Tamari. Des débuts en fanfare, mais une seconde partie de saison et surtout une fin de saison compliquée.

Évidemment il ne doit pas être exempté de toutes critiques, mais comme je me rappelle à le dire dans mes brèves ou dans mes commentaires sur Allez Paillade, la critique doit être constructive et surtout basée sur des éléments factuels et non sur ses propres émotions (sources de biais cognitifs ou sifflets injustifiés de la part du public lors du match face à Lorient).

À l’instar d’un Akor Adams, Al Tamari est arrivé d’un championnat moins huppé que la L1. Le joueur qui restait sur une bonne saison avec son ancien club, voulait prouver rapidement que le MHSC ne s’était pas « planté » (et au passage lever le doute parmi les supporters). Cela peut donc expliquer les débuts en fanfare. Et là-dessus on ne peut que le féliciter… Joueur du mois d’Août à Montpellier, nominé pour le meilleur joueur du mois d’Août en L1. Et les points glanés grâce à lui, nous aident grandement aujourd’hui (Depuis le retour de Mousa Al Tamari de la Coupe d’Asie, Montpellier a retrouvé l’efficacité offensive).

Une saison est longue et même si Montpellier ne joue pas l’Europe, que la Coupe de La Ligue a été supprimée et que l’on est passé à 18 clubs. Pour Al Tamari, il n y a pas de coupe d’Europe, mais il y a la sélection. Son statut au sein de la sélection a changé a partir du moment où il est devenu le 1er Jordanien à signer dans un championnat du Top 5. Il est comme un ambassadeur (il n’aime pas ce surnom le  »Messi Jordanien »). Ses prestations en éliminatoires Asie pour la prochaine du Coupe du Monde et son parcours en coupe d’Asie des Nations sont de plus en plus scrutés et montrent qu’il ne lâche pas certes le plus souvent face à des équipes faibles (mais la Jordanie a joué le Japon, La Corée du Sud qui sont des équipes capables de rivaliser avec des grandes équipes Européennes).

Saison longue, mais aucune coupure (à moins que je me trompe, corrigez-moi si c’est le cas). Il est un des rares joueurs de l’effectif avec un nombre de minutes aussi élevé au sein du MHSC (sachant qu’il a joué la coupe d’Asie des Nations) à ne pas avoir eu de vacances. Là-dessus c’est un joueur qui ne triche pas. Il a joué immédiatement avec le MHSC  le  »lendemain » de la finale de La Coupe d’Asie. Depuis son arrivée à Montpellier il a joué 23 matchs avec Montpellier et 13 avec La Jordanie (dont 6 en coupe d’Asie des Nations) soit un total de 36 matchs.  C’est un rythme de joueurs jouant une coupe d’Europe, mais comme évoqué plus haut sans pause.

Saison longue donc, saison avec des blessures et des longs déplacements et le décalage horaire qui va avec. Par exemple le match joué au Tadjikistan. Distance de Montpellier : 5 243 km à vol d’oiseau (mais il faut compter 2 escales, une à Istanbul et Paris pour revenir à Montpellier soit 1 journée de voyage), un décalage horaire en moyenne de 3 h, mais tout ça sur un court laps de temps de quelques jours à quelques semaines au mieux. De plus le joueur joue diminué en étant blessé à l’épaule et maintenant à la voûte plantaire (et il a chopé une angine en mars 2024) quand la Coupe d’Asie des Nations a sûrement rincé le joueur au niveau physique mais surtout psychologique. Le fait de jouer le maintien n’était pas non plus prévu. Certes il avait de l’ambition, sûrement un peu trop, et même si il jouait dans des clubs moins huppés que celui du MHSC, il jouait soit l’Europe avec l’APOEL Nicosie ou le ventre mou avec Louvain. Jouer le maintien quand on n’est pas habitué, ça joue aussi sur le comportement du joueur.

Montpellier Herault Sport Club v Clermont Foot 63 Ligue 1 Uber Eats

Et pour finir, il y a des éléments extra-sportifs qui peuvent atteindre le joueur (sans forcément être la cause principale de sa baisse de régime). Les événements en Palestine, le cas du pétard contre Clermont-Ferrand qui pour le coup l’a pas mal affecté (sic il était au fond du trou). Et peut-être même le cas Mamad (altercation avec MDZ puis rupture de contrat), car il semblait être proche du joueur (Mamadou c’est le top)

En résumé, oui il est logique de critiquer Al Tamari, mais il faut prendre en compte le contexte dans lequel il évolue : nouveau championnat plus physique, joueur très sollicité en Jordanie et au club, un joueur qui joue blessé et un joueur sûrement psychologiquement atteint par des événements extra-sportifs. Quand le maintien sera assuré, que le club laisse Moussa souffler et se soigner. L’an prochain (s’il reste car sa valeur marchande a augmenté, elle est de 7M d’Euros), il aura sûrement de nouveaux coéquipiers et à voir si MDZ et son staff restent ou pas. Que ça soit le staff actuel ou un nouveau staff, il faudra bien le retaper pour la saison prochaine. Parce que dans une forme olympique c’est un joueur qui pourra rendre des services au MHSC.

Article proposé par Jean Rukundo, lecteur d’AP.com

Autres articles

Ligue 1Statistiques

11 Commentaires

S’abonner
Notifier de
11 Commentaires
Récents
Anciens Populaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires
11
0
L’article vous fait réagir ? Commentez !x
AllezPaillade

GRATUIT
VOIR