
Mathieu Michel : “Je ne demande pas à être forcément aimé, je demande juste à faire mon travail”
Interviewé par le Midi Libre avant l’entrée en lice du Montpellier Hérault Sport Club en Coupe de France face au RCO Agde ce dimanche après-midi (15h00), le gardien de but français, Mathieu Michel, sera titulaire pour la première fois de la saison en match officiel. Ancien joueur du Nîmes Olympique, celui qui est né à Nîmes et qui supporte le club gardois est revenu sur son choix de rejoindre le Montpellier Hérault durant l’été.
“Hésiter, je ne sais pas. Mais en tout cas, oui, les questions, forcément, étaient légitimes dans le sens où on connaît cette rivalité. Mais après, comme je te dis, partout où je suis passé, je suis un joueur de devoir. Évidemment que j’ai des amis montpelliérains, j’ai de la famille à Montpellier, on s’est chambrés, on s’est taquinés. Mais pour autant, il n’y a jamais eu de haine, en fait. C’est pour ça que ce choix, au final, il a été mesuré et réfléchi. Mais il était aussi naturel dans le sens où, sportivement, il y a aussi un projet dans lequel je me retrouvais aujourd’hui.
À mon âge, un dernier challenge comme ça, même si c’est dans un poste que je n’ai pas trop connu jusqu’à maintenant. Et il y a aussi cette vision sportive d’aller chercher encore, pourquoi pas, la Ligue 1 d’ici quelque temps. C’est le but, en tout cas, et c’est pourquoi aussi j’œuvre avec tout le groupe. Le club venait aussi me chercher pour des valeurs sportives et humaines. Et c’est ce que j’essaye d’apporter au quotidien dans le vestiaire.”

Mathieu Michel avait d’ailleurs voulu clarifier la situation après son arrivée à La Paillade. “Oui, je pense qu’elle était nécessaire et je voulais aussi qu’elle soit légère dans le sens où, comme je l’ai dit, ça ne reste que du football. Je peux comprendre qu’il y ait des gens qui soient fortement identifiés aux valeurs et aux couleurs d’un club mais il ne faut jamais que ça dépasse le cadre de la sphère privée. Il faut que ça reste dans le raisonnable. Comme j’ai pu en discuter avec certains cadres de supporters, comme je leur ai dit, je ne demande pas à être adulé, je ne demande pas à être forcément aimé, je demande juste à faire mon travail. Et aujourd’hui, c’est pour ça que j’ai fait cette mise au point. Je pense qu’elle était aussi nécessaire par rapport au groupe Ultras, avec lequel on m’associe à tort.
J’ai beau être nîmois, j’ai beau avoir grandi là-bas et je ne regrette pas ces années-là, c’est mon passé, c’est ma ville de naissance aussi. Pour autant, aujourd’hui, je suis très heureux et je suis tranquille avec ça de signer ici. Et j’ai reçu aussi beaucoup de messages de sympathie de Montpelliérains et de Nîmois aussi.”

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