Racing Scope, supporter de Strasbourg : « Contre Montpellier, chaque match est un cauchemar »

Retour du tour de France des supporters après un break en championnat plus long que prévu. Rencontre aujourd’hui avec Scope, supporter du Racing Club de Strasbourg, et animateur de La Cave de Papy. Nous évoquerons avec lui la forme actuelle de son équipe, sa passion pour le RCSA, et les derniers résultats du MHSC.

Bonjour Scope, peux-tu te présenter pour nos internautes ?

Bonjour, moi c’est Racing Score, présentateur de la Cave de Papy qui est une petite émission sur le Racing. Je tweete un peu par instinct selon mon humeur, ce qui peut énerver parfois certaines personnes. J’ai parfois quelques infos, mais c’est assez rare.

Quand et comment es-tu devenu supporter du Racing Club de Strasbourg ?

Je supporte le Racing quasiment depuis que je suis né. Mon père est un fervent supporter, il a connu le titre en 1979, il a été au centre de formation du club durant quelques années, mais il n’a pas réussi à percer. C’est une passion de père en fils, j’ai commencé à fréquenter le Stade de la Meinau au début des années 2000. Je me souviens notamment d’une superbe victoire face à l’AS Monaco 1-0 avec une hola incroyable. Cette victoire restera gravée longtemps. À partir de ce moment-là, je n’ai jamais quitté le club, même quand on était au plus bas. J’ai fait des déplacements à Dijon 2, contre des clubs et des stades dont on savait même pas qu’ils existaient.

On en parlait avec Cyril, notre supporter strasbourgeois au match aller, vous avez la particularité d’être descendu très bas dans une époque récente, ce qui a donné lieu à des déplacements assez improbables !

J’ai bien connu ça ! On parlait de Dijon justement, on a joué sur un terrain annexe du Stade Gaston-Gérard, où il y avait une main courante avec une seule tribune en face. On est arrivé à 200 strasbourgeois, et il n’y avait personne d’autre dans les tribunes. On nous a placés autour de la main courante, mais on n’avait pas envie. Dès que les joueurs sont rentrés, il y a deux gars de Strasbourg qui ont décidé de traverser la pelouse et tout le monde les a suivis. On me voit donc sur les photos sur match, et on est des dizaines à l’être également. Ça fait des souvenirs incroyables sachant qu’aujourd’hui, on est en Ligue 1. Une belle époque finalement.

Tu as parlé d’un Strasbourg-Monaco précédemment, est-ce que tu as d’autres souvenirs au stade qui te viennent en tête ?

J’ai évoqué Monaco parce que c’est l’un des premiers. Sinon j’ai vécu la première finale de Coupe de la Ligue en 2005 au stade de France. C’était un souvenir incroyable. Mon père m’avait fait une surprise, le matin, j’étais censé aller en cours, puis finalement devant l’école il y a un bus avec 50 potes de mes parents qui m’attendait devant l’école. La maîtresse était prévenue donc j’ai séché les cours. On est parti à Paris la journée et c’était totalement fou. Sinon il y a eu le match face à Francfort, où là, au stade, c’était l’une, si ce n’est la meilleure ambiance que j’ai vécu de ma vie au stade de la Meinau. Pourtant, le stade n’était pas plein, pourtant, j’avais l’impression qu’il y avait 18 000 guerriers, c’était impressionnant. Ce match, c’est sûrement la meilleure ambiance que j’ai jamais vécu au stade.

Des belles émotions, tu dois en vivre cette année avec Strasbourg qui réalise une très belle saison. Pour l’instant, le Racing se classe à la 8ème place. Que penses-tu de la première partie de saison des Strasbourgeois ?

Le tout début de saison n’était pas terrible car il nous manquait la moitié de l’effectif. On n’avait pas de défense. À partir du moment où on a trouvé notre équipe type, on a commencé à construire des choses intéressantes au niveau du jeu. Des joueurs se sont affirmés comme Sissoko ou Prcic. Lors du dernier match à Metz, quand on regarde la rencontre, il n’y a pas 2-0. Il y avait 3 classes d’écart, et ce n’est pas la première fois cette saison. On avait pas eu depuis longtemps ce sentiment de supériorité par rapport à l’équipe en face. Ça l’a été contre Metz, mais aussi contre Bordeaux et Saint-Etienne. Cela fait plaisir à voir, ces matchs qui nous laissent penser que l’on peut accrocher quelque chose de beau cette saison, avec un groupe au complet.

Strasbourg n’est qu’à deux points de la 4ème place. Est-ce que vous commencez à penser à l’Europe, ou non ?

Ce n’est pas que dans la tête des supporters strasbourgeois, puisque l’on a reçu dans l’émission Ibrahima Sissoko. Il nous disait qu’on est obligé d’y penser quand on fait des résultats comme ça, mais ce n’est pas un objectif. Les supporters aussi y pensent. Accrocher l’Europe depuis le championnat, ça ne nous est plus arrivé depuis très longtemps. Forcément, on y pense, mais ce n’est pas un objectif. L’objectif principal est d’atteindre les 40 points le plus rapidement possible, après, pourquoi pas en faire un objectif secondaire. Pour l’instant, ce n’est absolument pas d’actualité.

On est en pleine période de mercato d’hiver. Pour l’instant, c’est assez calme en Ligue 1. Même constat du côté de Strasbourg ?

À priori, il ne va rien se passer du tout à Strasbourg. Le club a réussi à retenir Anthony Caci qui va partir, libre, à Mayence l’année prochaine. C’est le seul mouvement pour le moment. On n’a pas de chance car Maxime Le Marchand est blessé pour deux mois encore. Je pense que ça va être très calme cet hiver, mais plus agité l’été prochain.

As-tu suivi la première partie de saison du MHSC, qu’en as-tu pensé ?

Je regarde les matchs de Montpellier rarement. Vous avez un coach avec une bonne philosophie de jeu. Je parle juste en suivant les résultats, il y a de la progression, entre les deux matchs face à Strasbourg (1-1 à la Mosson en championnat, puis 1-0 en Coupe de France). Au niveau des résultats, vous êtes sur une belle pente, c’est très intéressant ce qu’il se passe à Montpellier. D’un point de vue totalement extérieur, vous faites une belle saison et je pense que c’est mérité, mais je n’ai pas le regard sur le terrain.

Montpellier reste sur 6 victoires de rang toutes compétitions confondues et accroche la 5ème place au classement pour le moment. Vois-tu les montpelliérains être européens en fin de saison ?

La Ligue des Champions, ça va être très compliqué. Après, je vois bien Monaco revenir. Comme nous, c’est quelque chose qui devrait rester un rêve. Ça trotte dans les têtes, mais de ce que j’ai pu voir, Monaco a un effectif largement supérieur et va revenir assez facilement pour accrocher l’Europe. Peut-être une 6ème place, et si Paris gagne la coupe, vous irez en Europe à ce moment-là. Pour Montpellier, comme pour Strasbourg, la 5ème place risque d’être un peu trop haute cette saison. En revanche, je ne crois pas au retour de Lyon.

Quel est le joueur que tu crains le plus dans cet effectif montpelliérain ?

Je ne vais pas dire Florent Mollet, même si je le crains énormément. D’autant plus qu’il performe souvent face à Strasbourg. Je vais parler de Téji Savanier. J’entends les commentaires que je vois sur lui, chaque semaine, chaque match, que du positif. J’ai entendu une seule fois des commentaires négatifs, ce qui me rassure dans le fait qu’il peut passer à côté d’une rencontre. Il a une qualité de passe longue, courte et d’orientation du jeu qui est incroyable. Il ne lâche jamais rien, il fait très peur. À Montpellier, il a tout pour réussir. S’il devait aller en équipe de France, ce ne serait pas la même chose.

On va revenir sur le match entre Montpellier et Strasbourg, as-tu un souvenir en particulier concernant un match entre ces deux équipes ?

Cette interview est faite pour me tuer ! Une rencontre de Ligue 2, chez vous à la Mosson avec un penalty de Renaud Cohade. De toute façon, contre Montpellier, chaque match est un cauchemar. Vous êtes notre bête noire et c’est toujours compliqué. On a gagné 2 matchs sur les 13 derniers, c’est un enfer ! Enfin bref, on n’en parle plus, on parle d’autre chose, non ?

On va surtout parler de la rencontre qui arrive. Quelles sont pour toi les clés du match ? Sur quels détails ce match va se jouer selon toi ? Il me semble qu’il y aura beaucoup d’absents côté strasbourgeois.

Diallo n’est pas là, Ajorque est suspendu, autant te dire que c’est notre attaque type qui sera absente. Il faudra que Kévin Gameiro trouve le chemin des filets dans le jeu, ce qui n’est plus arrivé depuis le match face à Saint-Etienne le 17 octobre dernier. On a Mothiba sur le banc qui a joué 10 minutes depuis 2 ans. Notre autre attaquant, Moïse Sahi est incertain. Donc on va arriver un peu sur la pointe des pieds. Il va falloir que nos milieux se projettent plus que d’habitude, qu’on fasse un peu moins d’attaques placées. Je ne sais vraiment pas comment on peut aborder cette rencontre. Il n’y a qu’au milieu où on n’est pas déplumés. Le reste, ça va être du bricolage. En défense, Djiku, Le Marchand et probablement Guilbert ne seront pas là. On arrive décimés contre vous. La victoire de Montpellier est cotée à 3,50 sur Parions Sport. Je ne parierai pas car j’ai un minimum d’éthique envers mon club, mais ça peut faire plaisir à des Montpelliérains.

Un petit pronostic pour terminer ?

On me vanne souvent sur Twitter parce que, quand je pronostique quelque chose, il se passe exactement l’inverse. Je le pense vraiment, je vais pronostiquer une victoire 2-1 pour Montpellier. Les buteurs ? Florent Mollet, évidemment, et Mavididi. Gameiro sur pénalty pour Strasbourg.

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