Pailladins D’ailleurs #6 – Hugo, la Paillade en gage d’amitié
Il n’y a pas deux chemins menant à la Paillade qui se ressemblent. Hugo en est la preuve. Car c’est loin de l’avenue d’Heidelberg que le jeune homme de 18 ans a vu le jour : « À côté de Clermont-Ferrand, c’est une région avec laquelle je garde quelques attaches, je suis content de revoir mon club de naissance de retour en ligue 1 d’ailleurs », replace-t-il. Et comme pour beaucoup c’est une rencontre qui l’a fait dérailler direction le sud de la France. « Quand j’étais petit ma mère travaillait à Casa, en Suisse et c’était un de ses collègues qui me gardait. Lui, il venait d’Afrique et s’est déplacé à Montpellier pour ses études. Il a découvert le club et a appris à l’aimer quand il était en L2, explique Hugo. Moi j’aimais le foot, mais il m’a transmis le virus Montpellier. On regardait les matchs pendant qu’il me gardait. »
Pour l’instant, c’est toujours devant la TV que Hugo continue à suivre les matchs de la Paillade. « Je n’ai que 18 ans, j’habite relativement loin de Montpellier. Pour moi, c’est vraiment un objectif de me rendre à Montpellier pour voir un match à La Mosson. Je suis déjà venu à Montpellier, j’avais parcouru les abords du stade, mais maintenant je veux franchir une étape en y allant avec les supporters avant le nouveau stade« . Point commun avec beaucoup de Pailladins rencontrés dans cette série, pour Hugo, la Coupe de France représente l’unique possibilité d’encourager son équipe au stade. C’était à Pontarlier en 2018. Comme souvent face aux petits Montpellier n’est pas brillant et doit attendre la séance de tirs au but pour s’imposer (1-1, 2-4 tab). Pas la rencontre la plus mémorable du MHSC, pourtant le souvenir reste vivace : « Un match de bourrins, Pontarlier était très physique et Montpellier jouait un peu sans intérêt. Il y avait quelques supporters montpelliérains qui avaient balancé des fumigènes. Dès qu’un Montpelliérain venait tirer un corner, il prenait des insultes. J’aurais été montpelliérain, j’aurais pété un câble. Moi, j’étais le seul pour Montpellier parmi les supporters de Pontarlier, je me faisais tout petit. »
« Se faire tout petit« , presque une obligation quand on vit dans une région « où la plupart des gens supportent Sochaux, Dijon » au mieux. « Les jeunes supportent surtout les gros clubs, Lyon, Paris, Marseille, des clubs étrangers, il y en a plus beaucoup qui sont derrière des clubs moyens de Ligue 1« , se désole presque Hugo. Alors forcément, il échappe pas à quelques taquineries. D’ailleurs, il a vu une évolution dans ce domaine : « À l’époque, je me faisais chambrer quand on se battait pour le maintien, mais maintenant un peu moins parce qu’on est reconnu comme un club qui peut embêter n’importe quel club de L1« . Puis, il y a eu ce soir de décembre 2016 où Montpellier a giflé Paris 3-0. « J’étais au collège, j’avais beaucoup de potes parisiens qui se foutaient de ma gueule parce qu’on était censés prendre une tôle. Quand je suis revenu le lundi, bizarrement, on les entendait plus. »
Une victoire importante qui en précèdera une autre, plus belle encore, plus intime. « C’était un moment où j’étais vraiment pas bien. Mon père avait contacté le club et le MHSC a répondu. Ils m’ont envoyé des cartes signées de Vitorino Hilton, Pedro Mendes, Laurent Nicollin et Paul Lasne. Ça m’avait beaucoup touché, je les ai toujours d’ailleurs, elles sont accrochées aux côtés du drapeau du club qui est dans ma chambre. »
À 18 ans, il reste une question à laquelle on n’échappe pas : celle de l’avenir. Hugo hésite encore ce sera soit préparateur physique, soit journaliste sportif. Bonne nouvelle : dans les deux cas, le MHSC ne sera pas très loin.
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#1 : Rémi, Lys-Les-Lannoy (59)
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