Pailladins d’ailleurs #1 – Rémi, du Nord à La Mosson

« Je suis un croyant qui a trouvé sa religion. J’ai toujours cru dans le football, mais là, pour la première fois, je suis convaincu. »

Quelle lumière divine a bien pu frapper Rémi ce 10 août 2019 lors de Montpellier – Rennes ? Lui-même ne sait toujours pas : « L’été au hasard, j’allais dans des stades pendant les vacances. En 2018, c’était le Vélodrome. J’avais trouvé ça sympa mais sans plus. Puis 2019, je suis en vacances à Saint-Jean-de-Védas, pas loin de chez Ambroise Oyongo que j’ai croisé pour l’anecdote, on est allé voir Montpellier-Rennes. En soit, il n’y a pas grand-chose à retenir Delort rate un penalty, l’ambiance n’était pas folle, on perd 1-0 sur un cafouillage. Je ne saurais pas l’expliquer, c’est comme un gars qui tombe amoureux d’une fille. Il se passe quelque chose, c’est la première fois que j’éprouvais ce sentiment. Ce qui est un peu bizarre pour un gars de 37 ans. »

Enfin à bien y réfléchir, il y a bien quelques raisons objectives qui pourraient expliquer le coup de foudre du Nordiste pour notre MHSC. « Quand j’étais plus jeune, j’étais bercé au stade Grimonprez-Jooris (ancien stade de Lille). J’aimais bien Lille car c’était dans la région, mais je n’allais pas plus loin que ça, je n’étais pas un grand fan. J’avais une bonne culture foot et du foot français dans son ensemble. Puis en 2010, Lille est rentré dans son grand stade, a commencé à faire du trading, je ne retrouvais plus l’ambiance à la papa que j’avais connu. C’était devenu quelque chose d’autre ça ne me plaisait pas, essaie de se remémorer Remi. En fait en venant à Montpellier, je retrouve un stade champêtre un peu comme le stade de Lille quand j’étais enfant. Et puis, ça va au-delà du stade, c’est aussi en terme politique, de vision des choses. Il y a un club qui est si différent de tout ce qui peut se passer ailleurs en Europe. Un modèle économique sans grand coup d’éclat pas de bling-bling. Il y a un vrai attachement aussi : les joueurs adorent le club, la vie dans la région. Quand tu vois Savanier qui signe au MHSC pour quatre ou cinq fois moins qu’il le pourrait ailleurs, Delort pareil. En plus je suis sûr que ces gars-là s’éclatent au quotidien et t’aimerais bien y être. Ce qui me plait dans le club, c’est qu’il est familial. Un club unique. Quand je vois l’organigramme (Carotti, Rouvière), je les avais en vignette panini dans les années 90. »

Depuis Rémi est un passionné même si plus de 1000 kilomètres le séparent de la Mosson. « A partir de ce moment, je suis tous les matchs. Je tombe dans la passion, je suis même le club à l’extérieur à Lille et à Amiens. Je fais partie de ceux qui ont vu la rare victoire à l’extérieur.  Par exemple : quand j’ai préparé mes vacances, j’ai pris directement un billet pour le match amical contre Clermont à Millau. Limite, j’allais faire 100 bornes pour aller les voir. Un match sans enjeu, c’est assez inexplicable. Quand je regarde un match de Montpellier et qu’ils perdent faut pas me parler. Inversement, si on gagne, je suis sur un petit nuage pendant quelques jours. Même les jours de match, je ressens une excitation. C’est un truc qui ne peut pas parler à des gens qui ne sont pas dans cet état d’esprit en fait. »

En effet, ses amis, souvent fan du LOSC, ne comprennent pas vraiment. « Il y a mes potes qui se foutent un peu de ma gueule : qu’est-ce qui te prend ? Ils pensent que c’est une passade, ils me disent : ‘Mais ça va être quoi après Nîmes, Marseille’. Mais pas du tout en fait : l’année d’avant je suis allé voir Marseille exploser Toulouse, je n’ai rien ressenti. J’ai vu des matchs à Nantes, Le Havre … Rien. »

Et visiblement, il n’est pas le seul à avoir la passion du MHSC dans le Nord de la France. « Quand j’étais à Amiens : je rencontre un mec, pareil que moi, il venait du Nord. Il était dans le parcage à Amiens, ce n’est pas un mec qui supporte le club de loin. On est moins que Marseille ou le PSG, mais la ferveur me parait plus intense que ces clubs. »

De toute façon quand ce n’est pas Rémi qui vient à la Paillade, c’est la Paillade qui vient à lui. La preuve ? Alors qu’il préparait le triathlon de Lille, il a hérité du dossard 74. Histoire de porter fièrement les valeurs de son club.

« Au-delà du MHSC, je suis tombé amoureux de la Région », explique Rémi. Au point peut-être d’envisager d’emménager dans le Sud. L’occasion pour lui de voir plus de matchs du côté de la Mosson et de vivre au mieux sa passion. En attendant de le croiser dans les travées du stade, vous pouvez d’ores et déjà entendre Rémi régulièrement sur l’émission 100% Paillade – La Fan Zone animée par Geoffrey Dernis. « Pour moi qui n’aie pas trop l’occasion de parler de ma passion avec mes potes, c’est un plaisir d’y intervenir », conclue-t-il.

Si vous aussi c’est un parcours atypique qui vous a amené à supporter le MHSC, n’hésitez pas à nous contacter. 

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