Laurent Nicollin y croit : “Je sens que cette équipe en a encore sous le capot”

L’ambition prend le pas sur la reconstruction. Montpellier ne court plus après le temps perdu : le club avance désormais au cœur du peloton de tête et se mêle à la course vers la montée. Replacé à la 4e place, il occupe pour la quatrième fois une position de barragiste avant d’affronter Reims demain dans un choc entre deux clubs aux trajectoires similaires.

La défaite de Troyes face à Saint-Étienne (2-3) a rebattu les cartes et ouvert la porte à un nouvel espoir. Le leader, qui compte quatre points d’avance, n’est plus intouchable. Dans un entretien accordé au Midi Libre, Laurent Nicollin analyse la situation avec lucidité : « À mon sens, il n’y a qu’une place à prendre, car Saint-Étienne va monter. Troyes, pour l’instant, est là ». Le président ne cache pas ses ambitions pour la suite : « Mon objectif est d’être le mieux placé pour essayer de remonter. Si on peut être dans les deux premiers tant mieux, si on peut faire les barrages, c’est bien. L’important sera d’être dans les clous pour mettre un coup de boost en mars et avril ».

Cette ambition s’appuie sur une dynamique solide. Depuis neuf matchs, Montpellier a changé de visage : six victoires, un nul frustrant à Clermont, un couac à la Mosson contre Boulogne et une défaite face à Saint-Étienne, paradoxalement doublée de sa meilleure prestation. Le rebond de la 14e à la 4e place s’accompagne d’un changement majeur : Téji Savanier, ignoré cet été, est redevenu le maître à jouer avec quatre buts et deux passes décisives, tandis qu’Alexandre Mendy affiche une efficacité redoutable. Les deux hommes nouent peu à peu une complicité précieuse. Laurent Nicollin en est convaincu : « Je sens que cette équipe en a encore sous le capot, elle n’a pas encore atteint sa plénitude. Le coach a trouvé l’équipe derrière, mais aussi devant. On a le potentiel pour marquer plus de buts, avec le buteur que l’on a, avec les joueurs sur le côté et Téji ».

Autour de cette paire, Montpellier retrouve une souveraineté à la Mosson, où il affiche une sérénité nouvelle et construit ses succès en seconde période. Le travail de Zoumana Camara est salué par le président : « L’équipe est mieux, est plus structurée et sur une autre dynamique. Cela valide le travail mis en place par le coach ».

Reste à gérer les prochaines étapes : le mercato, les blessures et les besoins financiers. Nicollin reste prudent mais ambitieux : « On va jouer face à deux équipes : Reims et Pau qui sont dans le top 5 avec nous. On y verra plus clair sur les ambitions, ou pas, après le match de Grenoble ».