ASJS 1-5 MHSC : les Pailladines repartent de l’avant chez la lanterne rouge

Embourbées dans une série de trois défaites consécutives sans marquer, les Montpelliéraines se déplaçaient ce samedi au stade Camille-Lebon d’Angoulême, antre temporaire de l’ASJ Soyaux, actuel 12ème et bon dernier de D1 Arkema. Une rencontre où il était donc impératif de l’emporter et, si possible, avec la manière. Ce fut chose faite au terme d’un match à deux vitesses, où plusieurs Pailladines ont su retrouver le chemin des filets…

Afin de relancer une équipe en manque d’allant offensif dernièrement, Yannick Chandioux avait donc décidé de procéder à quelques changements dans son 11 de départ. Un nouveau schéma en 4-4-2 est mis en place, avec un duo d’attaque Petermann-Mondésir, secondé sur les ailes par Faustine Robert et Dominika Škorvánková. Cyrielle Blanc retrouve l’entrejeu aux côtés de Charlotte Bilbault, tandis que Marion Torrent fait un retour inattendu au poste de latérale droite. Et en l’absence de Lisa Schmitz, lourdement suspendue, c’est Romy Salvador qui signe la toute première titularisation de sa carrière dans les cages d’une équipe de D1.

La première demi-heure n’est toutefois pas très brillante pour des Montpelliéraines qui remontent péniblement leurs ballons. Soyaux essaie de presser haut, mais les locales sont moins puissantes dans les duels et finissent souvent par terre. L’enchaînement de pépins physiques chez les Bleues-et-Blanches va d’ailleurs contribuer au rythme haché de la rencontre.

Avec un jeu timoré qui leur offre peu d’opportunités, les Pailladines se doivent donc de retrouver le réalisme offensif qui leur a fait défaut lors des dernières journées. C’est chose faite à la trentième minute : Maëlle Lakrar ouvre vers Škorvánková, qui sert Mondésir sur le côté droit; la Grenadière prend la défense de vitesse et remet facilement vers une Lena Petermann esseulée, qui n’a plus qu’à détourner le ballon au fond des filets (0-1, 30′). Puis, c’est Škorvánková qui doublera la mise peu après, en reprenant un tir contré de Faustine Robert (0-2, 39′). Avec seulement deux occasions franches avant la pause, nos joueuses parviennent ainsi à se mettre vraisemblablement à l’abri.

Soyaux va néanmoins cueillir à froid les visiteuses au retour des vestiaires. Fatima Komé, bien servie par Laura Bourgoin, parvient en effet à réduire la marque pour l’ASJ, l’attaquante camerounaise profitant ici d’une mésentente au marquage entre Gevitz et Deslandes (1-2, 46′). Une action qui donne le ton de la seconde mi-temps, bien plus ouverte et prolifique que la première.

Côté languedocien, c’est au tour de Nérilia Mondésir de sortir du bois. L’internationale haïtienne, muette depuis la 8ème journée (le match aller face à Soyaux) en championnat, va vite accumuler les occasions. Par deux fois, elle se loupe à la réception d’un centre de Robert : d’abord avec une tête passant juste à côté (54′), puis en coupant la trajectoire au premier poteau, forçant Romane Munich à s’interposer (55′). Il lui faudra attendre l’heure de jeu pour être à la conclusion d’une action savamment construite par Petermann, Blanc et Bilbault, laquelle fini par trouver notre NériGol dans la surface, qui réussit enfin à tromper Munich (1-3, 61′).

Le Montpellier Hérault a maintenant fait le break, mais l’équipe n’est pas rassasiée pour autant et s’offre de nouvelles opportunités. Dans son rôle de pivot, et au milieu d’un bloc sojaldicien coupé en deux, Lena Petermann décale Faustine Robert sur le côté droit. La Sétoise centre à ras de terre et c’est à nouveau Mondésir qui se présente devant le but pour doubler son total du jour (1-4, 72′). Moins de dix minutes plus tard, les Charentaises, encore acculées, concèdent un penalty sur une faute de main de Morgane Belkhiter. Charlotte Bilbault, déjà passeuse aujourd’hui, se charge de le transformer (1-5, 80′).

Pour Soyaux, le désarroi finira par se muer en frustration dans les dernières minutes du match, lorsqu’une faute flagrante dans la surface de Maelys Mpome sur Carla Cosme sera ignorée par l’arbitre (84′). Cela ne changera bien évidemment pas la physionomie d’un deuxième acte largement dominé par la troupe de Yannick Chandioux, qui valide ainsi son succès et met fin à sa mauvaise série. Alors que leurs adversaires du jour sont au plus mal dans la course au maintien, les Héraultaises, elles, restent 5èmes à 4 unités de Fleury, vainqueur d’un match étriqué contre Dijon (1-0), et à 7 points du Paris FC, tenu en échec vendredi soir par Guingamp (2-2).

LA COMPO

Salvador – Torrent, Gevitz (Mpome, 83′), Lakrar (Elsig, 83′), Deslandes (Coquet, 75′) – Robert, Bilbault, Blanc, Škorvánková (Belloumou, 75′) – Petermann, Mondésir (Scannapieco, 86′).

CE QU’IL FAUT RETENIR

Avec seulement 24 buts inscrits cette saison avant cette rencontre, soit le 7ème total de D1, le MHSC faisait jusqu’ici pâle figure sur le plan de l’attaque. Chez la lanterne rouge, les joueuses de Yannick Chandioux ont su saisir l’opportunité de relancer la machine, à l’image de Nérilia Mondésir, intenable en seconde mi-temps.

Si elle n’a pas nécessairement trop gonflé ses stats, Lena Petermann a elle pu illustrer ses qualités de facilitatrice offensive, en se retrouvant impliquée sur plusieurs buts. Souvent capable de bien orienter le jeu et de servir de relai dos au but à ses coéquipières, l’Allemande affiche un profil qui aura fait cruellement défaut au MHSC cette saison. Pour ce qui n’était que sa quatrième apparition de l’année, elle a également pu débloquer son compteur but. Robert, Škorvánková, Blanc et Bilbault ont également toutes pris part au festival offensif de la deuxième période. Mention spéciale aux deux dernières citées pour leur jolie combinaison sur le troisième but.

Derrière, on regrettera cet unique but encaissé, fruit notamment d’une mauvaise entente au marquage entre Luna Gevitz et Océane Deslandes. Cette dernière, préférée à Inès Belloumou au poste de latérale gauche, connaît d’ailleurs une seconde partie de saison un peu en deçà de ce qu’elle avait pu montrer sur la phase aller. Une période où l’ancienne Rémoise enchaînait les prestations solides dans la défense à trois, en plus d’accumuler les passes décisives grâce à ses superbes coups de pied arrêtés.

Désormais plus discrète, elle a notamment été mise sur le banc à deux reprises cette saison en championnat, chose qui ne lui était jamais arrivée lors de ses deux dernières campagnes à Reims. Dommage pour une joueuse qui, à son meilleur, constitue un sacré atout, aussi bien défensivement qu’offensivement, pour son équipe. Le cas Deslandes illustrant, de manière plus générale, les modifications régulières de l’arrière-garde opérées par Yannick Chandioux, comme le montre également le replacement soudain de Marion Torrent au poste d’arrière droit sur ce match. Signe peut-être qu’en plus des manques offensifs, le coach montpelliérain n’est pas totalement satisfait du rendement de ses défenseuses lors de ces dernières journées.

Mais le bilan reste néanmoins positif après ce large succès en terre charentaise. Succès qui tend désormais à être confirmé, alors qu’après la trêve internationale, les Pailladines feront face à Rodez, le dimanche 16 avril (15h). Bien que relégables, les Rafettes restent dans le coup pour le maintien (1 point d’écart avec le DFCO) et seront donc, à coup sûr, un adversaire difficile à négocier.

Crédits photos : mhscfoot.com

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